Istiqlal: l’épineuse élection des membres du Comité exécutif

Le360

Même si Nizar Baraka a réussi son passage à la tête de l’Istiqlal, tout reste à faire pour l’élection du comité exécutif. Une vraie guerre est enclenchée dans les coulisses. Et des figures pas très orthodoxes veulent absolument forcer l’accès.

Le 08/10/2017 à 17h42

Le Conseil national de l'Istiqlal (CN) et ses 1.250 membres n'ont pas fermé l'oeil depuis samedi soir. Et ce n’est toujours pas fini. Ils ont (ouf!) élu Nizar Baraka à la tête du parti de la Balance. Mais ils doivent encore élire ce dimanche les 28 membres du comité exécutif, le véritable bureau sans lequel Baraka ne peut avancer.

Une liste de 100 candidats prétendant siéger aux côtés de Nizar Baraka a été soumise à ce corps électoral. Les heureux élus ne seront connus que dans la nuit de dimanche à lundi. Ce n’est pas la mer à boire: Nizar Baraka a obtenu 624 voix contre 230 pour le tonitruant, mais finalement minoritaire Hamid Chabat. Le nouveau patron du plus vieux parti de ce pays, incarnation de la lutte pour l’indépendance du Maroc et du mouvement national, ne devrait pas avoir trop de mal à être appuyé par un «vrai» bureau, conscient des enjeux du moment.

Mais il y a une mer à nager. Les 28 nouveaux membres qui seront élus devraient être intègres, crédibles et responsables, à même de rassurer quant à l'image du parti et à celle du pays, estiment des observateurs au détour de quelques phrases à le360.

Au sein de l’Istiqlal, on estime que la mission de Nizar Baraka à la tête du parti est tributaire de la compétence des cadres qui devront l'accompagner. A noter que des militants istiqlaliens ont évoqué, lors du 17ème congrès tenu cette semaine à Rabat, une liste de dossiers «chauds» dans lesquels seraient impliqués des responsables istiqlaliens potentiellement candidats au bureau exécutif. Il s’agit principalement de candidats de Marrakech, Rabat et Harhoura. Ces militants veulent que le parti en «soit débarrassé». Le Discours du Trône du 29 juillet dernier a été très clair à ce propos. Mais ce n’est pas encore gagné.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/10/2017 à 17h42