La commission Azziman enterre la darija

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Revue de presseKiosque360. Le Conseil supérieur de l’éducation n’a pas retenu, dans ses travaux, l’enseignement du dialecte marocain. Il a en effet jugé que la darija ne possédait pas les critères d’une langue d’apprentissage.

Le 23/09/2015 à 09h28

Lors d’une conférence de presse organisée, mardi 22 septembre, dans les locaux de l’agence Maghreb arabe presse (MAP), des membres du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique ont exposé les principaux axes du rapport réalisé par l’institut présidé par Omar Azziman, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 23 septembre. Une conférence principalement animée par Abdelhamid Akkar, membre du CSEFRS, qui a assuré que la Darija ne possédait pas les critères nécessaires pour devenir une langue d’apprentissage.

Abdelhamid Akkar, considéré comme un ardent défenseur de l’arabe classique, a affirmé que la question de la darija était maintenant tranchée, mais que le débat ne devait pas s’arrêter pour autant car «il est la base de la construction de la société et de l’opinion publique». Et d’ajouter qu’au lieu d’enseigner en darija, il faudrait plutôt penser à «simplifier l’arabe classique ». Des propos également rapportés par le journal Akhbar Al Yaoum qui relève qu’Ahmed Abbadi, membre du Conseil et Secrétaire général de la Rabita Mohammedia des Oulémas, a critiqué dans ses déclarations les hésitations du gouvernement quant au choix des langues d’enseignement.

Abdelhamid Akkar a également évoqué le sort d’autres langues, dont l’amazigh. L’apprentissage de cette langue devrait être généralisé graduellement. Par ailleurs, l’anglais devrait être enseigné à partir de la quatrième année du primaire à l’horizon 2025. Le français est, quant à lui, préconisé dès la première année du primaire.

Par Marouane Hobballah
Le 23/09/2015 à 09h28