La fracassante sortie de Benkirane fait la Une de la presse

Abdelilah Benkirane.

Abdelilah Benkirane. . DR

Revue de presseKiosque360. C'est la plus dure et la plus forte sortie médiatique que celle faite, dimanche soir à Fès, par le chef du PJD, Abdelilah Benkirane, devant la jeunesse de son parti, depuis son échec à former un nouveau gouvernement.

Le 08/08/2017 à 00h30

"Benkirane et son étouffement du blocage", titre Al Ahdath al Maghirbia qui rapporte, dans son édition du 8 août, que la sortie du SG du PJD a clairement montré "tout ce qu'il cachait derrière son silence. Benkirane prouve qu'il garde encore la déception du blocage en demandant l'ouverture d'une enquête".Le journal rappelle que l'ancien chef du gouvernement a appelé à la révision de la Constitution de 2011 et à l'intervention du roi en personne dans l'affaire d'Al Hoceima. Le quotidien, proche de la gauche, estime que Benkirane a envoyé des messages codés à Saâd-Eddine El Othmani, lui signifiant qu'il restait maître à bord face à cet homme qui pourrait être un candidat éventuel lors du prochain congrès. "Benkirane aime se déployer dans ce genre de meeting où les participants ont scandé un troisième mandat en sa faveur". Al Ahdath estime que "la tension entre les deux hommes se poursuivra dans les prochains jours". Par ailleurs, "Benkirane a écarté la responsabilité de son parti dans les événements d'Al Hoceima", ajoute le journal.

Assabah dresse de son côté les principaux axes du discours de Benkirane, dont le passage où il critique Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM. Le journal évoque par ailleurs la présence parmi les congressistes, ce samedi, d'un groupe de contestataires anti-PJD.

Quant à Al Massae, il titre en Une: "Benkirane revient au langage de 2011 en tirant dans toutes les directions".Akhbar Al Yaoum, considéré comme proche du PJD, met pour sa part en exergue "le retour en force de Benkirane", qui a demandé à cette occasion l'ouverture "d'une enquête sur les 5 mois de blocage". Lors du meeting de Fès, le patron du PJD a adressé, ajoute le quotidien, des critiques acerbes à l'encontre de ses adversaires politiques, estimant que "les Marocains ont payé une lourde et excessive facture suite au blocage gouvernemental".

A noter que, dans certains milieux politiques, l'appel à la révision de la Constitution et les critiques contre le gouvernement de Saâd-El Othmani n'ont pas été appréciés.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/08/2017 à 00h30