La tournée africaine de Mohammed VI fait perdre au Polisario toute marge de manoeuvre

Avec sa tournée en Afrique de l'Est, le roi Mohammed VI a réalisé un véritable coup de maître. Ici, lors de sa visite à Dar es Salam, en Tanzanie.

Avec sa tournée en Afrique de l'Est, le roi Mohammed VI a réalisé un véritable coup de maître. Ici, lors de sa visite à Dar es Salam, en Tanzanie. . Capture d'écran

Revue de presseKiosque36. La tournée du roi Mohammed VI en Afrique de l'Est, considérée jusqu'à un passé récent comme une citadelle algéro-polisarienne, a fait perdre toute possibilité d'initiative au front séparatiste, qui n'a pas trouvé mieux à "proposer" en dehors de la sérénade du "retour aux armes"!

Le 28/10/2016 à 19h22

Le Maroc vient de réussir une percée diplomatique retentissante au coeur de ce qu'Alger et le Polisario considéraient il n'y a pas si longtemps comme leur chasse gardée: l'Afrique anglosaxonne. "La tournée du roi Mohammed VI en Afrique de l'Est a fait perdre au Polisario toute marge de manoeuvre", écrit le quotidien Al Massae, dans son édition de ce weekend (29-30 octobre).

Evoquant l'accueil royal qui a été réservé au souverain au Rwanda, première étape de la tournée royale en Afrique de l'Est, puis en Tanzanie et depuis peu à Zanzibar, le quotidien relève que ce périple a tiré le tapis sous les pieds de la partie adverse, ajoutant que des craintes tenaillent actuellement la direction du Polisario quant à la perte de toute initiative sur le front de la bataille diplomatique soutenue par Alger contre le Maroc.

"De plus en plus de voix s'élèvent au sein de la direction du Polisario pour appeler à des changements dans la stratégie de gestion du dossier à la lumière des percées réalisées par le Maroc sur la scène diplomatique", relève encore le quotidien Al Massae, faisant état d'absence d'intitative chez la partie adverse qui, face à l'absence de perspective, recourt pour la énième fois à la menace du "retour à la guerre"!

Al Massae en veut pour preuve les récentes déclarations du "premier ministre" de la "RASD", Abdelkader Taleb Omar, à la publication espagnole El Publico, reconnaissant "l'absence de marge de manoeuvre" chez le Polisario. "Il y a une option sur deux, ou bien la poursuite dans la voie du dialogue, ou bien la reprise des armes", avait en effet admis le responsable séparatiste. 

Le cafouillage constaté à la direction du Polisario est aggravé par le retour annoncé du Maroc au sein de l'Union africaine, il le sera encore plus quand ce retour sera officialisé en janvier 2017, lors du prochain Sommet des chefs d'Etats et de gouvernements africains prévu à Addis-Abeba en Ethiopie, conclut Al Massae.

Par Ziad Alami
Le 28/10/2016 à 19h22