L'aide directe aux démunis conditionnée

DR

Revue de presseKiosque360. L’aide directe de l’Etat aux démunis sera soumise à des conditions. Elle sera accordée en fonction de la scolarité des enfants. Le PJD, qui voulait une aide directe, a dû céder devant ses partenaires au sein de la majorité.

Le 27/10/2014 à 07h31

L’aide directe accordée aux pauvres et aux veuves a provoqué une crise au sein du gouvernement Benkirane à cause, notamment, de certaines mesures encadrant cette aide. Dans son édition de ce lundi 27 octobre, le quotidien Al Akhbar estime, dans un article à sa Une, que le PJD cherche à améliorer son image à l’approche des élections communales qui auront lieu l’été prochain. Les alliés du PJD au sein du gouvernement ont bloqué la distribution de cette subvention et l’ont considéré comme étant "une corruption électorale déguisée" pour attirer "400.000 veuves, soit la moitié du total des voix que le parti de la lampe a obtenu lors des dernières élections législatives", relève le journal.

Boussaid s'explique

Al Akhbar indique que le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Boussaid, a subi des pressions de la part du groupe du PJD à la Chambre des représentants pour sortir les arrêtés d’application permettant l’octroi d’une aide mensuelle aux veuves de 1.000 DH. Boussaid a expliqué lors d’une séance au Parlement qu’en lieu et place, les fonds du Fonds de cohésion sociale qui donnera des aides aux enfants vivant avec une mère divorcée. Le gouvernement a tranché cette question, lors de son séminaire organisé à Ifrane, en annulant l’aide directe, lit-on sur Al Akhbar. Dans un entretien accordé au quotidien, Mohamed Boussaid souligne que "le programme Tayssir est appliqué dans des régions qui souffrent de la fragilité, et donne une aide aux familles pour que leurs enfants poursuivent leurs études". "L’aide sera accordée de la même façon, selon la scolarité des enfants. Je suis contre une aide directe sans conditions, celle-ci génèrera de l’assistanat. Celui qui demande une aide directe encourage la rente et nous ne sommes pas une économie de rente", a tenu à souligner le ministre des Finances.

Par Amine Haddadi
Le 27/10/2014 à 07h31