L’ANRT enquête sur une affaire d’espionnage des Marocains

Azdine Al Mountassir Billah, directeur général de l'Agence nationale de régulation des télécommunications. 

Azdine Al Mountassir Billah, directeur général de l'Agence nationale de régulation des télécommunications.  . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. L’Agence nationale de régulation des télécommunications aurait demandé des explications écrites aux trois opérateurs nationaux au sujet d’allégations médiatiques les mettant en cause dans une affaire d’espionnage des citoyens.

Le 02/06/2015 à 21h03

L’Agence nationale de régulation des télécommunications enquête sur une affaire d’espionnage des Marocains ». Ce développement, rapporté par Al Massae, dans son édition de ce mercredi 3 juin, a de quoi donner du fil à retordre aux trois opérateurs nationaux. Selon le quotidien, le «gendarme des télécommunications» aurait même exigé des explications écrites de ces opérateurs, accusés d’utiliser un logiciel permettant de violer l’intimité des citoyens. «Un ultimatum d’une semaine a été fixé aux trois opérateurs pour affirmer ou infirmer les allégations quant à un logiciel interdit à l’échelle internationale et nommé LCS», révèle Al Massae, qui indique avoir recueilli cette information auprès de «sources bien informées».

D’après les mêmes sources, l’ANRT aurait demandé aux opérateurs concernés «davantage d’éclaircissements» au sujet de ce programme qui permettrait la géolocalisation des citoyens sans avoir à recourir aux techniques du GPS.

Seulement voilà, relève les mêmes sources, les trois opérateurs n’auraient jusqu’ici donné aucune suite à la demande de l’ANRT.

D’où l’ultimatum d’une semaine fixé aux trois opérateurs nationaux, pour se manifester et fournir à l’ANRT les explications nécessaires sur cette affaire. «Au cas où cet ultimatum ne serait pas respecté, il n’est pas exclu que l’ANRT inflige des sanctions disciplinaires aux trois opérateurs, surtout si les allégations se confirmaient», indique Al Massae.

Ces allégations donneraient des soucis particuliers à des personnalités du monde de la politique, de l’art et des médias, qui craindraient que l’usage de ce logiciel prohibé ait pu être utilisé pour les espionner dans leurs activité.

Par Ziad Alami
Le 02/06/2015 à 21h03