Le dialogue social divise les syndicats

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Revue de presseKiosque360. Le dernier round du dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales n’a débouché sur aucun accord, la hausse des allocations familiales proposée par le gouvernement n’ayant bénéficié d’aucun consensus syndical. Les détails.

Le 19/10/2018 à 18h50

Le dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives demeure dans l’impasse. En effet, à la veille des débats autour du projet de loi de finances PLF 2019, permettant à l’Exécutif de concrétiser sa politique et ses propositions, aucun accord n’a été conclu entre les deux parties, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition du week-end des 20 et 21 octobre.

A ce propos, les sources du quotidien ont précisé que l’offre gouvernementale, consistant en une hausse de 400 dirhams sur trois ans des allocations familiales, n’a pas bénéficié d’un consensus syndical. Cette offre a été validée uniquement par l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), proche du parti de l’Istiqlal (PI) dans l’opposition, alors que les autres centrales syndicales l’ont catégoriquement rejetée.

L’UGTM argumente son aval par la situation générale qui prévaut dans le pays, marquée par des tensions sociales provoquées par des augmentations successives des prix, la stagnation des salaires et la suspension du dialogue social.

Pour leur part, les autres syndicats ont expliqué leur refus par le fait que cette augmentation, qui s’étale sur trois ans, n’est pas généralisée. Dans une déclaration au quotidien, Belarbi, leader de la CDT (Confédération démocratique du travail), a fait savoir que «le gouvernement est appelé à présenter une offre spéciale pour le secteur privé, englobant des secteurs qui emploient de larges catégories de la population, en plus de l’augmentation des salaires et des pensions ainsi que la concrétisation d’autres engagements de l’accord du 26 avril».

De même, ajoutent des sources du quotidien, les centrales syndicales entendent également exercer des pressions sur le gouvernement au sujet de la loi sur la grève et l’amélioration des conditions de vie des salariés et des fonctionnaires. Chaque partie tente ainsi de tirer la couverture à elle, accentuant les divergences autour des questions sociales qui devraient bénéficier d’un consensus.

Par Mohamed Younsi
Le 19/10/2018 à 18h50