Le drame de Bourgogne secoue le conseil de la ville de Casablanca

Brahim Taougar - Le360

En attendant les conclusions de l'enquête menée par le parquet, le conseil de la ville de Casablanca se contente du rôle du spectateur.

Le 16/07/2014 à 10h39

C'est un véritable branle-bas qui secoue le conseil de la ville de Casablanca depuis ce vendredi noir où trois immeubles se sont effondrés dans le quartier Bourgogne. Les membres du conseil, avec à leur tête son président Mohamed Sajid et la présidente de la circonscription d'Anfa Yasmina Baddou, attendent avec impatience les résultats de l'enquête ordonnée par le parquet de Casablanca. C'est ce qu'a affirmé une source au conseil dans une déclaration à Le360. Et d'ajouter que "cette tragédie jettera forcèment son ombre sur les travaux de la session du conseil prévue le 24 de ce mois. La responsabilité du conseil de la ville, de la circonscription d'Anfa et de la commune urbaine étant indiscutable dans cette affaire".Rendre des comptesNotre source souligne qu'il va falloir rendre des comptes et répondre à des questions plus que légitimes : Où étaient les responsables quand les travaux d'extension, de réfection et de rénovation allaient bon train? Pourquoi ces immeubles n'ont pas été répertoriés avec les habitations menaçant ruine? Quelles initiatives de solidarité ont pris les membres du conseil de la ville au profit des victimes? Selon notre source, le conseil de la ville s'est contenté du rôle du spectateur et des initiatives royales sans prendre la peine d'agir de son côté pour apporter du baume au coeur de ces familles éplorées et désintégrées en ce mois sacré. 

La même source a déclaré que le président du conseil de la ville s'est muré dans son silence malgré ses responsabilités en tant que président de la commune urbaine selon les dispositions de la charte communale. La responsabilité incombe également à Yasmina Baddou qui a les prérogatives et les moyens humains de contrôler tous les travaux qui ont lieu sur le territoire de la circonscription qu'elle préside. 

Par Fatima Moho
Le 16/07/2014 à 10h39