Le mouvement chiite perd son procès contre Benkirane

L'inscription au registre national s'est déroulée au tribunal de première instance de Rabat

L'inscription au registre national s'est déroulée au tribunal de première instance de Rabat . DR

Revue de presseKiosque360. Les chiites marocains, qui avaient saisi la justice quand les autorités ont refusé de valider la constitution de leur association, ont vu leur plainte rejetée. Ils comptent demander la réouverture de leur dossier, quitte à faire appel au soutien d'organisations internationales.

Le 08/11/2016 à 20h01

Les chiites marocains perdent leur procès contre Abdelilah Benkirane et Mohamed Hassad, rapporte Al Massae dans son édition du mercredi 9 novembre. En effet, souligne le journal, la justice ne leur a pas donné raison dans le cadre du procès qu’ils ont intenté au chef du gouvernement et au ministre de l’Intérieur.

Les chiites déplorent que les autorités aient refusé le dépôt du PV de constitution d’une association nommée «Les messagers progressistes», au sein de laquelle ils souhaitaient se regrouper. Mais Al Massae souligne que, bien que le tribunal administratif ait rejeté la plainte, les chiites comptent solliciter la réouverture du dossier. Ils menacent même de recourir aux instances judicaires internationales pour dénoncer l’attitude du Maroc qui serait en contradiction avec les droits de l’Homme.

La même source cite le porte-parole des chiites qui déclare: «Nous n’avons pas encore consulté le rapport du juge ni pris connaissance des arguments avancés pour justifier le refus de notre plainte. Cependant, nous travaillons déjà sur une nouvelle rédaction de notre demande, de manière à anticiper et à corriger un éventuel vice de forme». Il confirme par ailleurs leur volonté de communiquer et de défendre leur cause auprès de différentes organisations internationales.

Il est à noter que plusieurs grandes figures de ce mouvement ont récemment tenu une assemblée constitutive au siège de l’AMDH, à Tetouan. Les intéressés ne cachent pas leurs craintes face à la montée en puissance de ce qu’ils appellent «le mouvement islamiste de droite», en référence au Parti de la Justice et du développement (PJD) qui, selon eux, a échoué dans sa manière de gouverner le pays.

Par Khalil Ibrahimi
Le 08/11/2016 à 20h01