Le PAM au fond du gouffre

Habib Belkouch, secrétaire général par intérim du PAM.

Habib Belkouch, secrétaire général par intérim du PAM. . Dr

Revue de presseKiosque360. La crise du PAM atteint un tournant après que le SG par intérim a évoqué à son tour la possibilité de démissionner en raison des tiraillements auxquels se livrent les membres du parti.

Le 05/10/2017 à 21h29

Chaque jour qui passe voit la crise interne au sein du PAM franchir un nouveau cap. Dans son numéro du vendredi 6 octobre, Al Ahdath Al Maghribia écrit que le parti s’apprête à entreprendre un virage critique, avec les menaces de démission évoquées par plusieurs de ses dirigeants, dont le secrétaire général par intérim lui-même.

D’après le journal, Habib Belkouch pense à jeter l’éponge en raison des attaques à répétition auxquelles se livrent les membres du PAM. Des sources proches du SG par intérim expliquent que l'intéressé préfère ne pas communiquer sur le sujet, tout en confirmant que la raison qui motive ses menaces de démission est la bataille qui a éclaté en interne entre les leaders du parti.

D’autres sources au sein du bureau politique précisent au quotidien que le SG par intérim a montré plusieurs fois des signes d'agacement lors des récentes réunions du bureau, au point d'avoir plusieurs fois tapé sur la table pour montrer son mécontentement.

Les mêmes sources ajoutent que Habib Belkouch paraît dépassé par les évènements et se contente d’appliquer à la lettre les «consignes» d’Ilyas El Omari, le SG démissionnaire. Ce dernier chercherait à pousser les membres du parti à le retenir et à le pousser à revenir sur sa démission déposée le 8 août dernier.

Citant un dirigeant du parti sous couvert d’anonymat, Al Ahdath Al Maghribia écrit que ceux qui soutiennent toujours Ilyas El Omari pensent que le PAM risque l’implosion sans le SG démissionnaire aux commandes.

Pour le journal, et en attendant le Congrès national prévu le 21 octobre pour décider de la suite à donner à la démission d’Ilyas El Omari, le parti vit une véritable scission en interne entre ceux qui sont pour le maintien d’El Omari à sa tête et ceux qui, au contraire, veulent faire de son départ une occasion pour que le PAM rompe avec son passé et trace un nouveau chemin.

Ce qui est sûr, c’est que tant que l’incertitude sur le sort du SG démissionnaire persiste, les affrontements ne sont pas prêts de s’estomper au sein du parti, arrivé pourtant deuxième aux législatives du 7 octobre 2016.

Par Fayza Senhaji
Le 05/10/2017 à 21h29