Le Polisario accepte la proposition de nomination de Horst Köhler au poste d'émissaire du SG de l'ONU pour le Sahara

Brahim Ghali, patron du Polisario.

Brahim Ghali, patron du Polisario. . dr

Le Polisario a donné son "accord de principe" pour la nomination de l'ancien président allemand, Horst Köhler, au poste d'Envoyé spécial du SG de l'ONU pour le Sahara, en remplacement de Christopher Ross. Il a toutefois refusé de retirer ses éléments armés de Guerguerat.

Le 13/04/2017 à 11h23

Première sortie officielle du Polisario après la soumission, lundi 10 avril, par le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, de son rapport à l'appréciation des quinze membres du Conseil de sécurité. Une source officielle à la direction du Front séparatiste a affirmé avoir accepté la proposition par António Guterres de l'ancien président allemand, Horst Köhler, au poste d'envoyé spécial du SG de l'ONU, en remplacement de Christopher Ross, dont le mandat de huit ans a expiré le 30 mars.

 Pour précision, la proposition du SG de l'ONU doit faire l'objet d'un commun accord entre les deux parties au conflit, en l'occurrence le Maroc et le Polisario. Contactée par le360, une source diplomatique à Rabat a assuré que «la candidature de l’ancien président de la République fédérale d'Allemagne (2004-2010) a de bonnes chances d’aboutir». «C’est le favori pour le poste», a tranché cette source qui refuse de révéler les autres noms en lice.

Il faut préciser aussi que la nomination d'un nouvel émissaire de l'ONU pour le Sahara obéit au principe de la rotation entre les États-Unis et l'Europe. Après Christopher Ross, ancien ambassadeur des États-Unis en Algérie, c'est en effet au tour d'un Européen de prendre le flambeau et assurer la mission de médiation et de facilitation du processus de dialogue, en vue d'un règlement politique du conflit saharien.

 

 S'agissant du premier rapport du tout nouveau SG de l'ONU, distribué lundi 10 avril aux quinze membres du Conseil de sécurité, le Polisario, sous l'instigation d'Alger, a réagi négativement à l'injonction de M. Guterres qui a exhorté le Conseil de sécurité à exiger au Polisario "un retrait immédiat et sans condition" de ses éléments armés de Guerguerat, théâtre d'une tension accrue occasionnée par les "incursions répétées" des combattants du front séparatiste.

Le refus du Polisario d'obéir à l'injonction de M. Guterres, et à travers lui la communauté internationale, augure d'une nouvelle tension entre le front séparatiste et le secrétariat général de l'ONU.

Par Ziad Alami
Le 13/04/2017 à 11h23