Les autorités des Iles Canaries interpellées au sujet des crimes du Polisario à Tindouf

Brahim Ghali, patron du Polisario.

Brahim Ghali, patron du Polisario. . DR

Le gouvernement autonome et le Parlement des Iles Canaries ont été interpellés une nouvelle fois au sujet des crimes et exactions commis par le Polisario contre les populations sahraouies retenues dans les camps de Tindouf, en territoire algérien.

Le 27/09/2016 à 19h16

Le président de l’Association des portés disparus du Polisario (APDP), Dahi Aguai, a transmis mardi aux présidents du gouvernement et du Parlement des Iles Canaries un dossier détaillé sur les cas de tortures et de disparitions forcées commis par les tortionnaires du Polisario dans les camps de Tindouf.

Dans une lettre accompagnant le dossier, Dahi Aguai, lui-même victime des atrocités commises dans les geôles des séparatistes, rappelle aux deux responsables espagnols la plainte pour génocide et violations graves des Droits de l'Homme à Tindouf déposée devant l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale d’Espagne.

Le président de l’APDP demande aux autorités des Iles Canaries d'apporter toute l’aide nécessaire afin que l’un des tortionnaires du Polisario, le dénommé Mouloud Lahsen qui réside dans l’archipel, soit identifié et déféré devant la justice pour répondre de ses crimes contre les populations sahraouies. Mouloud Lahsen avait été identifié par ses victimes et des témoins lors d’une comparution devant le juge de l’Audience nationale, Pablo Ruz, souligne le président de l’APDP dans ces deux lettres, dont copie est parvenue à la MAP.

Le dossier transmis aux autorités canariennes comporte également des photos d’autres tortionnaires, celles de victimes de ces tortures et de Sahraouis portés disparus, ainsi que de détenus espagnols disparus dans les prisons du Polisario.

L'Audience nationale avait accepté, en décembre 2007, une plainte contre des dirigeants du Polisario et des officiers de la sécurité et de l'armée algériennes, pour "génocide, torture, disparitions forcées, détention illégale et violations graves des Droits de l'Homme".Parmi les vingt-neuf accusés, objets de cette plainte, figure l'ex-représentant du Polisario en Espagne, Brahim Ghali.

Le 27/09/2016 à 19h16