Les FAR, une armée professionnelle selon le Sénat

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Revue de presseKiosque360. Un rapport d’une commission du Sénat français a estimé que le différend entre l’Algérie et le Maroc influait négativement sur la sécurité du bassin méditerranéen. Le document juge que le Maroc est le seul pays de la région à disposer d’une armée "professionnelle".

Le 28/10/2014 à 23h01

Un rapport de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat français, publié récemment, s’est penché sur le différend frontalier entre le Maroc et l’Algérie et la course à l’armement entre les deux pays. Au cœur de sa Une, Akhbar Al Yaoum, à paraître ce mercredi 29 octobre, indique ainsi que les auteurs de ce rapport ont estimé que le Maroc était le seul pays à disposer d’une armée "professionnelle" dans le Maghreb. Le rapport de la commission a en effet estimé que les pays de la région étaient mal outillés pour faire face aux menaces terroristes, à l’exception du Maroc, "plus fortifié, et moins exposé aux menaces d’attaques terroristes".

Le rapport du Sénat souligne que, depuis la fin du service militaire, le Maroc a renforcé son armée. En 2011, l’effectif des FAR s’élevait à 200.000 soldats et 150.000 réservistes. Akhbar Al Yaoum met en exergue le fait que, toujours selon le rapport, le Maroc a un vaste plan de développement de sa marine, avec des équipements adéquats en haute mer comme les frégates, des navires de guerre de fabrication française et allemande. Si les dépenses du Maroc demeurent mesurées, celles de notre voisin sont exagérées, estime par ailleurs le rapport. L’Algérie a en effet dépensé en 2013 près de 10 milliards de dollars, l’équivalent de 4% de son PIB, pour acheter des armes. Elle cherche ainsi à devenir une force régionale, puisque ses achats concernent les moyens de défense anti-aérienne et la marine. Dépenses qui n’ont rien à voir avec la lutte anti-terroriste.

Volonté hégémonique de l'Algérie

D’après les chiffres révélés par le document, l’armée algérienne compte 147.000 soldats, dont 80.000 effectuant un service militaire de 18 mois et 150.000 réservistes. L’infanterie constitue le gros de cette armée, avec 127.000 hommes. En cas de coup dur, elle peut compter sur les 187.000 hommes qui constituent les forces paramilitaires et les forces de légitime défense. Le Sénat a jugé que la course à l’armement impactait négativement le projet de développement de la rive Sud de la Méditerranée, qui pourrait constituer un verrou de sécurité pour les deux rives de cette mer. Le rapport ne manque pas de mettre en relief les rôles que peuvent jouer les armées des deux pays dans la lutte anti-terroriste, la sécurité du trafic maritime, la lutte contre la traite des êtres humains, le trafic de drogues, d’armes, de voitures volées et de produits alimentaires. Les FAR ont maintes fois démontré leur promptitude à répondre présent dans différents points chauds. Le Maroc participe régulièrement aux opérations de maintien de paix et de sécurité. Le rapport cite en exemple, à ce propos, les cas de la République démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire et de la République Centrafricaine.

Par Amine Haddadi
Le 28/10/2014 à 23h01