Les marchands ambulants menacent d’organiser une marche vers le palais

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Revue de presseKiosque360. Les «feracha» montent au créneau. Ils ont protesté contre la mise en place d’un marché pilote. Ils demandent la tête du wali de Rabat.

Le 01/04/2015 à 06h58

Les éléments de la police et des forces auxiliaires ont encerclé lundi 30 mars des dizaines de marchands ambulants "feracha" à Hay Takaddoum relevant de la circonscription de Youssoufia à Rabat. Ils y observaient un sit-in contre le projet qui avait suscité la colère royale et qui avait entrainé l’annulation du lancement officiel du programme national pour la réhabilitation du commerce à l’étalage. C’est ce que nous rapporte Al Massae dans son édition du 1er avril.

Selon des marchands ambulants, les éléments de la police appuyés par les forces auxiliaires ont expulsé de la place des dizaines de «feracha» des heures avant l’entame du sit-in en recourant à des pratiques dissuasives. Ne l’entendant pas de cette oreille, les protestataires ont demandé la tête du wali, Abdelouafi Laftite, premier responsable à mettre en déroute 144 marchands ambulants dont les baraques de commerce ont été détruites en vue de bénéficier du projet. Selon eux, le marché pilote qualifié de «hangar» couvert ne répond pas à leurs aspirations.

Des sources citées par la publication, ont avancé que les autorités ont mis en garde les marchands ambulants en colère contre la tentation de scander des slogans à caractère politique. Cité par Al Massae, l’acteur associatif, Youssef Homana a fait savoir que les marchands ambulants ont observé ce sit-in pour adresser un message de gratitude au souverain qui les a sauvés de ce projet «en deçà de leurs attentes», ajoutant que certains marchands ont menacé d’organiser une marche vers le palais royal au cas où la wilaya n’intervient pas pour redresser la situation.

Pour rappel, le roi Mohammed VI avait annulé la cérémonie d'inauguration du projet de réhabilitation des marchands ambulants jugeant qu’il ne cadre pas avec les orientations et les attentes du souverain. L'une des causes de l’annulation de ce projet, devant bénéficier à 300 marchands ambulants, réside dans le fait que le lieu sur lequel il devrait être inauguré, donne sur Hay Al Maadid, l'un des quartiers anarchiques à Rabat.

Par Hicham Alaoui
Le 01/04/2015 à 06h58