Les nouvelles agitations stériles du prince Moulay Hicham

Hicham Alaoui. 

Hicham Alaoui.  . DR

Depuis quelques semaines, le prince Moulay Hicham, auto-exilé aux Etats-Unis où il vaque à ses occupations d’homme d’affaires, a repris du service dans sa croisade stérile et loufoque contre son pays. Explications.

Le 19/01/2019 à 15h04

Le 21 décembre, le prince Moulay Hicham s’est fait inviter par France 24 pour commenter plusieurs faits d’actualité, de la disparition du journaliste Jamal Khashoggi, l’occasion de régler ses comptes avec l’Arabie Saoudite où il a été désigné persona non grata pour diverses ingérences politiques, à la pseudo analyse de la situation qui prévaut dans les pays du Golfe, qui lui refusent ainsi, que la Tunisie, le droit de séjour, en taclant au passage le président américain Donald Trump dont l’administration l’ignore... Bref, il débite le même discours éculé qu’il ressasse depuis des lustres sur le monde arabe et plus particulièrement sur la situation au Maroc où il se base sur le Hirak pour parler d’une révolution qu’il compare faussement aux révoltes arabes, faisant de lui la risée des commentateurs…

Présenté pompeusement comme «chercheur associé à l’université de Harvard», alors qu’il ne produit aucun texte universitaire, le prince a terminé son show pathétique en insistant sur le fait qu’il a écrit au roi Mohammed VI pour lui demander d’être déchu formellement de son titre. «Je ne fais pas partie de la monarchie marocaine», martèle ainsi Moulay Hicham au moment où il a été interrogé sur sa situation personnelle au sein de la royauté marocaine.

Un mensonge en réalité, puisqu’il se fait toujours appeler «Moulay» par ses proches et ses affidés, qu’il exige de transiter pas les salons d’honneur des aéroports du Maroc et qu’il ne cesse d’écrire au Palais pour que les membres de sa famille soient reçus. Mieux encore: il cherche à utiliser ses propres filles pour établir un contact avec les siens qui ne lui prêtent d’ailleurs plus aucune crédibilité depuis des années.

Après avoir profité dans ses affaires et ses micmacs du statut dont il a hérité, le voici qui désire maintenant se faire simplement appeler Hicham El Alaoui, et veut se voir libeller ainsi dans son état-civil, dit-il. Or, la réalité est qu’il cherche non pas à formaliser un état de fait dont il est lui-même responsable, mais plutôt à orchestrer une manœuvre maladroite pour obtenir la nationalité américaine. Ce qui lui permettra de continuer à opérer dans des paradis fiscaux sans qu’il ne soit identifié comme un VIP.

Outre cela, il laisse croire à ceux qu’il peut encore tromper qu’il pourrait se lancer en politique, mais on se demande bien pour quel mandat, alors qu’il vit et investit sa fortune mal acquise dans des zones glauques et des trafics en tout genre...

Dans une autre interview accordée cette fois à la BBC Arabic dans le cadre de l’émission “Al Mashhad“, Moulay Hicham a prétendu qu’il n’aimait pas le surnom que lui a donné la presse, «celui de prince rouge». Autre mensonge de celui qui s’était lui-même inventé ce sobriquet il y a vingt ans pour se comparer à Philippe d’Orléans et dont il s’amuse en petit comité, tout en récusant bien sûr les implications idéologiques d’un tel code couleur, puisqu’il fait prévaloir systématiquement qu’il est de «sang bleu».

Par ailleurs, il a affirmé visiter le Maroc régulièrement et «sans aucun problème». «Oui, je me rends au Maroc sans problème. C’est vrai que le pays connaît plusieurs problèmes, mais la situation reste néanmoins plus rassurante comparée à d’autres pays», a-t-il déclaré. Une énième contradiction de celui qui affirme que le royaume est menacé par la «révolution du cumin» et qu’il y est pourchassé par «la police politique» dans des scénarios puisés dans les romans noirs.

La réponse cinglante à toute cette piètre agitation est venue comme une gifle de la part de ceux que Moulay Hicham tente encore de séduire. Sur les réseaux sociaux, il a été copieusement conspué et lynché. «Avant de renier ta famille qui a fait de toi ce que tu es, si tu veux exiger le retrait de ton titre, rends donc avant tout l’argent que tu as amassé à l’étranger en te prévalant de ton statut de prince!», lui ont lancé les Marocains.

Par Tarik Qattab
Le 19/01/2019 à 15h04