L’extrême-droite italienne s'en prend aux produits marocains

Malgré la pandémie, les exportations marocaines se portent bien.

Malgré la pandémie, les exportations marocaines se portent bien. . DR

Revue de presseKiosque360. Connu pour ses sorties parfois fracassantes, le vice-président du Conseil italien, issu de l'extrême-droite, vient de récidiver en ciblant cette fois-ci certains produits agricoles marocains importés par son pays.

Le 21/02/2019 à 20h27

C’est une sortie surprenante et incompréhensible, tant par son fond que par son timing, que vient de faire le ministre italien de l’Emploi et du développement économique, par ailleurs vice-président du Conseil italien, Luigi di Maio, où il déclare la guerre aux produits agricoles marocains. Il a en effet appelé à la révision des accords conclu entre l’Italie et certains pays comme le Maroc et la Tunisie qui touchent, entre autres, aux importations de l’huile d’olive et des agrumes.

Dans son édition du vendredi 22 février, Al Ahdath Al Maghribia revient sur ce sujet, ne manquant pas de rappeler que cette sortie intervient quelques semaines seulement après l’adoption par le parlement européen de l’accord agricole entre le royaume et l’UE. La publication rapporte même que des médias proches de l’extrême-droite qui gouverne actuellement la Botte tentent de donner de l’envergure à la sortie de Luigi di Maio en donnant la parole à un petit syndicat d’agriculteurs, non influent, afin qu’il fasse état d’une approbation des propos du ministre. Ce dernier en veut pour argument qu’un produit alimentaire sur cinq importés ne respecte pas les normes en vigueur dans le pays.

Selon Al Ahdath, un communiqué a même été diffusé par le syndicat, qui insiste sur la nécessité pour l’ensemble des produits d’origine agricole, qu’ils soient produits en Italie ou à l’étranger, d'avoir le même parcours qualitatif afin que tous les produits proposés aux consommateurs soient soumis aux mêmes normes. Ceci permettrait, selon le syndicat, de s’assurer que les produits respectent tous les contraintes environnementales, de santé et d’emploi.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que Luigi di Maio fait la Une des médias pour ses déclarations parfois fracassantes. Il y a moins d’un mois, une de ses interventions au sujet du Franc CFA avait provoqué une crise entre son pays et la France, cette dernière ayant même rappelé son ambassadeur en Italie pendant quelques jours.

Par Fayza Senhaji
Le 21/02/2019 à 20h27