L'histoire du parti de l'Istiqlal bradée dans les marchés aux puces

Nizar Baraka

Nizar Baraka . DR

Revue de presseKiosque360. Des objets symboliques et historiques, véhiculant de précieuses tranches de l’histoire du parti de l’Istiqlal (PI), ont été trouvés en vente dans des marchés aux puces. L’affaire a rapidement enflammé les réseaux sociaux. Réactions du parti de l’Istiqlal.

Le 25/05/2018 à 19h11

«Le Parti de l’Istiqlal (PI) est en vente». C’est ainsi qu’ont réagi, non sans humour, des activistes sur les réseaux sociaux, suite aux images montrant des objets symboliques et historiques du parti fondé par Allah El Fassi mis en vente dans des marchés aux puces, notamment dans la ville de Salé. Parmi ces objets, figurent des photos des fondateurs du parti, avec à leur tête Allal El Fassi et Abdelkarim Ghellab. Des images de l’ancien premier ministre, Abbas El Fassi, ont également été trouvées chez les bradeurs, fait remarquer le quotidien Assabah qui, dans son édition du week-end des 26 et 27 mai, précise que d’autres objets symboliques, ainsi que des meubles de bureau et des objets décoratifs, ont été découverts chez les vendeurs.

Dès que les informations concernant cette affaire ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, le secrétariat général du parti s'est empressé de réagir. Dans un communiqué rendu public, souligne le journal, les responsables de la Balance ont ainsi immédiatement alerté les services de sécurité, tandis que l’administration centrale du parti entamait des investigations sur instructions du secrétaire général, Nizar Baraka.

Les investigations menées par le parti et ses inspecteurs ont rapidement fait le lien entre la circulation de ces objets dans les marchés aux puces et le braquage du siège de l’Association de protection de la famille, sis dans l’arrondissement de Tabriquet et également exploité par l’Organisation de la femme istiqlalienne. Des sources du quotidien rapportent que des leaders du parti de l’Istiqlal se sont rendus dans les locaux dévalisés pour s'enquérir de l’état de lieux et des dégâts occasionnés par cet acte criminel. Une plainte a d'ailleurs été déposée auprès des services compétents de la police judiciaire de Salé. En attendant le dénouement de cette affaire, force est de constater qu’elle vient remettre sur le devant de la scène les questions de la gestion des archives, de la protection des données historiques et de la préservation de certains objets symboliques.

Par Mohamed Younsi
Le 25/05/2018 à 19h11