Marrakech: ouverture des écoles coraniques d’El Maghraoui en pleine campagne électorale

Quand les autorités avaient fermé les écoles coraniques d’El Maghraoui, à Marrakech, on avait accusé le Parti Authenticité et Modernité (PAM) d’avoir été derrière cette décision. Aujourd’hui, on accuse le même parti d’être derrière la réouverture de ces mêmes écoles, fait savoir le quotidien Al Massae, dans son édition de ce mardi 27 septembre . Bien que l’ancienne maire de la cité ocre et actuelle tête de liste du PAM à la circonscription de Sidi Youssef ait affirmé qu’il était bien dommage que les écoles coraniques aient été fermées, des sources du PAM soulignent que le parti n’a aucun lien avec la décision de leur réouverture, écrit le journal. Salafiste connu dans la ville, Homad Kabbaj a exprimé son étonnement. «Qui est derrière cette question d'écoles coraniques que l’on avait boycottée pendant des années malgré tous nos efforts juridiques pour venir, aujourd’hui, les rouvrir dans des circonstances étranges et peu claires?» Pour ce salafiste qui a fait l’objet d’une interdiction de prendre part aux élections du 7 octobre prochain, cette décision, rapporte Al Massae, dénote d’une «situation grave où des parties abusent de l’autorité pour surpasser les limites de la loi. Au lieu d’ouvrir les écoles coraniques conformément à un processus juridique et légal, on le fait aujourd’hui dans des conditions anarchiques et suivant une logique électoraliste». Beaucoup de salafistes affiliés à la tendance d’El Marghraoui prennent part aux élections législatives du 7 octobre prochain, au sein de deux partis concurrents, soit le PAM, qui présente Amin Darwich, candidat soutenu par El Maghraoui, et le PJD, soutenu par Hamad Kabbaj.