Mur de sécurité: le rapport du CDH qui fâche

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Les observations émises par le comité des droits économiques, sociaux et culturels, relevant du Conseil des Droits de l’Homme, dans son dernier rapport sur le Maroc, ne sont pas rassurantes. Pour la première fois, le mur de sécurité érigé à la frontière sud du royaume est critiqué.

Le 23/10/2015 à 18h40

Les observations émises par le Conseil onusien des Droits de l’Homme, dans son dernier rapport sur le Maroc, sont passées inaperçues, à la faveur d’un silence officiel le moins que l’on puisse dire intriguant. Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, à l’origine de ce rapport, diffusé courant octobre, évoque pour la première fois le mur de sécurité érigé par le Maroc au tout début des années quatre-vingts dans l’objectif de sécuriser ses frontières.

Jusque-là, rien de grave encore que le timing de cette évocation semble faire écho à la campagne de propagande orchestrée par le Polisario autour du mur de défense marocain. Mais ce qui l’est en fait, c’est cette «préoccupation» relevée dans le rapport dudit comité relevant du CDH.

«Tout en notant le souci sécuritaire évoqué par l’Etat-partie (ndlr : L’Etat marocain), le Comité est profondément préoccupé que le mur de sable, fortifié de mines antipersonnel, construit par l’Etat-partie entre la partie du territoire du Sahara occidental contrôlé par le Maroc et le reste du territoire, empêche les Sahraouis de jouir pleinement de leurs droits consacrés dans le Pacte», peut-on lire dans ledit rapport. 

Il apparaît à l’évidence que le Polisario et les rédacteurs de ce rapport ont curieusement le même «avis», au point de se demander si ledit Comité n’a pas servi de caisse de résonance d’une revendication typiquement algéro-séparatiste.

Mais passons, car ce n’est pas encore fini. Le Comité du CDH a une autre préoccupation non moins «préoccupante», puisqu’elle rappelle curieusement le tapage de la partie ennemie autour de la question des «ressources naturelles» au Sahara. En affirmant «prendre note de l’initiative marocaine pour l’autonomie élargie des populations», le Comité du CDH se dit «inquiet du fait que l’implication des Sahraouis à l’utilisation et à l’exploitation des ressources naturelles n’a pas toujours été respectée».

Que reste-t-il encore à ajouter qui n’ait déjà été dit ? «L’Etat-partie», c’est-à-dire le Maroc, est invité à «redoubler d’efforts, sous l’égide des Nations Unies, pour trouver une solution à la question du droit à l’autodétermination du Sahara occidental comme prescrit à l’article 1 du Pacte qui reconnaît le droit des peuples à déterminer librement leur statut politique et à assurer librement leur développement économique, social et culturel».

Voilà, la messe est dite. Paraît-il, il va falloir en penser quelque chose. Or, rien! A part que les «observations» dudit Comité du CCD ressemblent à s’y méprendre aux élucubrations de la machine propagandiste du Polisario.

Par Ziad Alami
Le 23/10/2015 à 18h40