Mustapha Ramid torpille la sortie "ratée" d'Ilyas El Omari sur Al Hoceima

Mustapha Ramid. 

Mustapha Ramid.  . Le360

En s’exprimant comme il l’a fait, mardi 13 juin sur la chaîne de télévision Al Aoula, Ilyas El Omari en a probablement mécontenté plus d'un. Premier à monter au créneau, Mustapha Ramid l'a recadré.

Le 14/06/2017 à 17h36

Le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et membre du secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD), Mustapha Ramid, refuse de participer à la conférence sur le Rif à laquelle a appelé Ilyas El Omari. Et pour cause, le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), également président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, a commis, selon Ramid, une sortie médiatique "inappropriée", voire "ratée". C'était hier mardi 13 juin dans l'émission "Daïf Al Aoula" sur la première chaîne nationale.

Dans un post publié juste après l'émission sur sa page Facebook, Ramid s’en prend directement à El Omari. «La sortie médiatique d’Ilyas El Omari est tout sauf réussie. Il a choisi de s’exprimer deux jours avant le forum sur Al Hoceima (prévu vendredi 16 juin, ndlr) auquel il a pourtant appelé tous les intervenants», écrit le leader PJDiste lui reprochant, sans le dire, de vouloir tirer, encore une fois, la couverture à lui. 

Ramid estime qu’El Omari aurait dû s’exprimer après la tenue de la conférence pour présenter ses travaux à l’opinion publique. «Et s’il estimait impératif de parler avant, il fallait inciter les différents intervenants à participer», a-t-il ajouté, suggérant que le discours clivant d'El Omari dessert le débat à venir.

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Au lieu de cela, et pour le ministre PJD, le SG du PAM a manqué de respect aux personnes qu’il a invitées à son forum.

"Notre ami a tranché sur le débat avant même la tenue de la conférence. Il a traité le gouvernement et toutes les institutions de tous les noms… dans une tentative vaine de réhabiliter sa personne et son parti", s’offusque Ramid. Et de conclure: "la critique à tort et à travers est l’apanage du faible".

Particulièrement faible en arguments et loin du grand déballage promis avant l'émission, la sortie d’Ilyas El Omari ne pouvait passer sans faire de vagues. On imagine bien la suite.

Par Abdelkader El-Aine
Le 14/06/2017 à 17h36