Nouvelle passe d'armes entre des dirigeants du RNI et du PJD

Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants.

Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants. . Le360

Après les propos acerbes de Rachid Talbi Alami, le RNI et le PJD, principaux partis alliés de l'actuel gouvernement, semblent n'être pas prêts à enterrer la hache de guerre. En témoigne une nouvelle réaction virulente publiée hier, lundi, par un dirigeant du RNI à l'encontre du PJD.

Le 25/09/2018 à 13h51

Après les propos acerbes de Rachid Talbi El Alami à l'encontre du PJD, qu'il a accusé d'avoir eu d'anciennes velléités de destruction des institutions du Maroc, c'est aujourd'hui le tour de Mustapha Baitasse, l'une des voix les plus dures du RNI, de répondre aux vives critiques qu'a adressées, la veille, Slimane Lamrani, numéro deux du PJD, à Rachid Talbi Alami.

Ce dernier avait comparé l'échec de la politique du chef de l'Etat turc à celle du PJD marocain. "Nous n'allons pas glisser vers un combat de coqs bien que tout le monde sache que l'autoroute qu'utilisait le PJD pour vouloir tout dominer n'existe plus", a écrit Mustapha Baitaisse, qui s'est rangé du côté de Rachid Talbi Alami, soutenant celui-ci après le lynchage qu'il a subi de la part des membres du PJD.

"Vous politisez la religion et vous faîte de la religion un acte politique", a lancé Mustapha Baitasse, député au sein de la chambre des représentants, à l'adresse de Slimane Lamrani, bras droit de Saâd Eddine el Othmani.

Mais Slimane Lamrani est devenu encore plus virulent et a tenu à répondre point par point aux critiques acerbes de militants du PJD, selon lesquels le RNI et son chef, Aziz Akhannouch, ont contribué au départ de la scène politique d'Abdelilah Benkirane, alors leader incontesté au sein du PJD.

Pour l'instant, ce bras de fer entre RNI et PJD se limite seulement à des échanges de propos entre dirigeants des deux partis. Les bureaux politiques des deux formations politiques n'ont pas encore pris de décision, suite à ces dérapages.

Hier soir, le chef du PJD, El Othmani a essayé de calmer le jeu en affirmant que cet incident fera l'objet d'un examen lors d'une prochaine réunion des leaders de la majorité. Et entre-temps, El Othmani et Aziz Akhannouch, chefs de ces deux formations politiques, auront tout le temps de parler entre eux pour apaiser la tension.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 25/09/2018 à 13h51