ONU: Omar Hilale recadre l'ambassadeur du Venezuela, "dernière dictature en Amérique Latine"

Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du royaume du Maroc à l'ONU.

Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du royaume du Maroc à l'ONU. . dr

Usant de son droit de réponse à la déclaration de l'ambassadeur du Venezuela à l’ONU contre le Maroc et son Sahara, devant la 4e Commission, Omar Hilale lui a déclaré que «le Venezuela, qui est la dernière dictature en Amérique Latine, n’a aucune légitimité pour attaquer le Maroc».

Le 07/10/2016 à 09h13

Cette pique de M. Hilale fait suite à la déclaration de l’ambassadeur du Venezuela, qualifiant le Sahara de “dernière colonie d’Afrique”.

M. Hilale a rappelé que “le Maroc a récupéré le Sahara qui était sous occupation espagnole. Alors que le Venezuela veut amputer son voisin, la Guyane, un Etat indépendant et membre des Nations Unies, de la moitié de son territoire, en invoquant l’intégrité territoriale. Ainsi avec son hégémonie et sa convoitise pour les ressources naturelles de son voisin, le Venezuela va devenir le premier pays colonisateur du 21e siècle”.

L’ambassadeur a précisé que “les populations sahraouies à Laâyoune, Dakhla et Smara vivent en toute liberté, sans terreur ni violation de leurs droits. Ce qui n’est pas le cas dans la dernière dictature de l’Amérique Latine. Les leaders politiques du Venezuela sont kidnappés, emprisonnés et torturés. Les manifestants innocents sont tués dans les rues de Caracas. La population est affamée, n’a pas de quoi se nourrir ni les médicaments pour se soigner. Heureusement, les autorités colombiennes ont ouvert leurs frontières pour sauver la population de ce pays riche de l’Amérique Latine, pour ne pas mourir de faim ni de maladies". Soulignant qu’”au vu des articles quotidiens de presse dans les journaux américains, la qualité de vie des citoyens au Sahara est mille fois meilleure que celle des citoyens dans la dernière dictature de l’Amérique Latine”.

L’ambassadeur Hilale a, en outre, taclé l’ambassadeur vénézuélien sur ce qu’il dit faire “l’écho de ceux qui sont au sein de l’Union africaine sur la question du Sahara”, regrettant “qu’il n’ait pas fait l’écho de la Motion adressée au Sommet de l’Union africaine à Kigali, en juillet dernier, par 28 chefs d’Etats africains, demandant officiellement la suspension de l’entité fantomatique rasd”. Précisant que “la communauté internationale a pris conscience de la supercherie de cette entité. De plus en plus de pays retirent, successivement, leur reconnaissance de la fantomatique “rasd”. Ce fut le cas de la Zambie, en Afrique, il y a deux mois et de la Jamaïque, dans les Caraïbes, le jour de l’ouverture du récent Sommet du Mouvement des pays non-alignés à Margarita. Bientôt il n’y aura plus de pays qui reconnaisse ce mirage de désert”.

Par ailleurs, répondant aux prétentions du Venezuela sur la question des représentants des populations sahraouies, il lui a rappelé “que ceux dont il parle se sont autoproclamés depuis 40 ans sans aucun processus démocratique. Les véritables et authentiques représentants des populations sahraouies ont été démocratiquement élus lors des élections régionales tenues au Maroc, le 4 septembre 2015. Ils ont leurs propres organes exécutifs et gèrent en toute liberté les affaires de leurs deux régions respectives”. Ajoutant que “ces mêmes populations s’autodéterminent à chaque échéance électorale ou référendaire, comme ce sera ce vendredi. Ces populations auront l’occasion de participer massivement aux élections législatives qui se dérouleront demain au Maroc. Avec leur vote, elles vont désigner leurs propres représentants au Parlement marocain et décider librement de leur avenir”.

Enfin, rétorquant aux mensonges de l’ambassadeur du Venezuela sur la situation à Guergarate, l’ambassadeur Hilale a tenu à préciser que “l’opération d’assainissement menée dans la région de Guergarate au Sahara marocain a permis le nettoyage d’une zone où sévissaient toutes formes de trafics : de drogue, de petites armes, de voitures et des êtres humains. Cette opération a permis à la Minurso de reprendre ses patrouilles terrestres et aériennes alors qu’elle en a été empêchée pour des raisons de sécurité”. Concluant que “Le mécontentement de l’ambassadeur du Venezuela au sujet du nettoyage à Guergarate est compréhensible de la part du représentant d’un pays connu pour être la plaque tournante du trafic international de drogues, tel que rapporté dans la presse internationale (Euronews, Washington Post, New York Times, CNN etc.)”.

Le 07/10/2016 à 09h13