Oued Eddahab : Une journée pour la mémoire

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Le Maroc célèbre aujourd’hui la récupération de Oued Eddahab, sa province saharienne. Retour sur un événement historique.

Le 13/08/2013 à 23h38, mis à jour le 14/08/2013 à 07h48

Qui ne se rappelle de cette cérémonie du 14 août 1979 où, au palais royal de Rabat, feu le roi Hassan II a, dans un geste à forte valeur symbolique, remis des armes aux chefs de tribus sahraouis venus renouveler le serment d’allégeance. Il investissait ainsi d'une signification profonde le principe de "poursuite de la lutte" pour la défense de l’intégrité territoriale du royaume. Après le retrait de la Mauritanie du sud du Sahara marocain, le défunt roi Hassan II avait expliqué que nous devions "rendre grâce au Tout-puissant de nous avoir comblé de ses bienfaits en rattachant le sud de notre pays à sa partie nord, et en restaurant les liens de sang entre ses fils".

Pour mieux expliquer cette récupération, feu Hassan II s’était adressé implicitement aux membres du Polisario auxquels il avait toujours répété que la "patrie est clémente et miséricordieuse" en leur affirmant : "Nous savons pertinemment que la majorité d’entre vous est mauritanienne. Vous savez aussi bien que nous que la Mauritanie est à bout de souffle et a besoin de compter sur tous ses fils pour planifier et réaliser ce qui doit l’être". "Revenez donc de vos errements, leur avait-il encore dit, réintégrez votre pays et sachez que la Mauritanie est un pays ami dont nous partageons les heurts et les malheurs".

Les représentants des tribus sahraouies de Oued Eddahab avaient souligné que cette région avait décidé à "l’unanimité de renouveler (…) au roi Hassan II le serment d’allégeance comme l’avaient fait nos pères et ancêtres aux souverains alaouites". Lors de la fête du trône commémorant les 14 années de son règne, le roi Mohammed VI a réaffirmé la « position ferme du Maroc » au sujet de son "intégrité territoriale". Le roi a aussi évoqué le " soutien de la communauté internationale" à la proposition "judicieuse" d’autonomie dans les provinces du Sud.

En quelques années, Oued Eddahab s’est métamorphosé, devenant une région moderne où l’Etat a énormément investi en matière notamment d’infrastructures de base, aéroport, port de pêche, hôpital, routes, eau et électricité. Le révérend américain Jesse Jackson en a été témoin lors de sa visite dans cette région il y a quelques jours : "Je suis très impressionné par ce que j’ai vu dans cette province. Le désert est devenu vert avec ses projets agricoles irrigués, ses routes, ses ponts, ses maisons, son port pêche. Les gens ne vivent plus sous les tentes", a-t-il en effet déclaré à Rabat lors d’une conférence de presse au terme de sa visite au Maroc.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/08/2013 à 23h38, mis à jour le 14/08/2013 à 07h48