PAM: maintien ou départ effectif d'El Omari?

Ilyas El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM).

Ilyas El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM). . DR

Revue de presseKiosque360. Le Parti authenticité et modernité (PAM), sujet de polémique depuis sa création en 2007, se trouve à la croisée des chemins. Maintenir Ilyas El Omari à son poste de chef démissionnaire ou l'éjecter pour assurer la cohésion du parti? Telle est la question.

Le 13/10/2017 à 08h22

"Le PAM veut calmer ses mécontents", titre Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de vendredi 13 octobre. Et de préciser que le Conseil national du 22 octobre a marginalisé, dans son agenda, la discussion de la démission du patron du parti en inscrivant ce point à la fin des débats. Ces divergences internes, selon les observateurs, montrent que le parti du Tracteur est profondément divisé entre ceux qui demandent le départ "effectif" d'El Omari et ceux qui veulent le maintenir avec le risque d'une dislocation de cette formation. Al Ahdath Al Maghribia rapporte la position controversée du secrétariat du Conseil, qui s'est réuni mercredi dernier "pour éteindre le feu" entre opposants d'El Omari et partisans du maintien du statu quo. Le courant du "changement" à la présidence, que le quotidien casablancais ne signale pas, est profond, si l'on en croit des militants PAMistes. Au sein de ce parti, certaines thèses opposent anciens gauchistes, libéraux, intellectuels, modérateurs et anti-islamistes. Et le courant du "changement", tel que défendu par la présidente du Conseil national, n'a pas été apprécié par certains PAMistes. Le député Abdellatif Ouahbi et Hassan Benaddi, l'un des membres fondateurs du PAM, militent, eux, pour le changement de la ligne politique du parti, accusé de fédérer un grand nombre de militants qualifiés de "notables très riches". Le prochain Conseil national du PAM promet donc des débats houleux.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/10/2017 à 08h22