PAM: très contesté au sein de son parti, Ilyas El Omari s'accroche, mais perd du terrain

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Revue de presseKiosque360. Le secrétaire général du Parti Authenticité et modernité, Ilyas El Omari, tente de mener une dernière opération de charme pour rester à la tête du parti du Tracteur. Mais les carottes semblent cuites pour ce "zaïm", dont les proches sont accusés d’enrichissement illicite et ostentatoire.

Le 12/02/2018 à 00h48

Toutes les tentatives menées, ces derniers temps, par Ilyas El Omari, en vue de contenir la forte contestation dont il fait l’objet au sein du PAM, semblent avoir échoué. Preuve en est, nous révèle Al Ahdath Al Maghribia du lundi 12 février, ses relations quasiment rompues avec la présidente du Conseil national (parlement du PAM), Fatima Zahra-Mansouri.

L’ancienne maire de Marrakech (2009 à 2015) et plusieurs cadres du PAM accusent Ilyas El Omari d’avoir adopté la personnalisation du pouvoir dans la gestion du parti et de s’être choisi, sur la base du tribalisme et du favoritisme, un clan de proches collaborateurs qui ont placé leurs intérêts personnels très loin devant ceux du parti et des citoyens. Le clan d’El Omari est même accusé d’avoir profité des postes de responsabilité politique pour s’enrichir de façon rapide, illicite et démesurée, alors qu’ils n’ont pas même les compétences requises pour accéder à de tels postes.

Al Ahdath ajoute qu’El Omari se sent aujourd’hui à ce point isolé et en minorité qu’il joue, actuellement, la diversion pour retarder le plus possible la tenue de la prochaine session du Conseil national du parti, prévue par le quotidien pour être la plus mouvementée que le PAM n'ait jamais connue. El Omari serait même en rupture de ban, depuis plusieurs mois, avec Fatima Zahra El Mansouri et la majorité des cadres du parti, ce qu’il tente de cacher «à travers une surmédiatisation de ses rares activités partisanes», écrit le journal.

La prochaine réunion du Conseil national du PAM sera donc cruciale, puisqu’elle ouvrira la voie au choix d’un nouveau secrétaire général. Ce dernier aura pour mission de faire revenir le parti à ses principes originels que sont le combat pour la laïcité et l’adoption de la social-démocratie et du social libéralisme dans la gestion des affaires quotidiennes du citoyen.

Du déjà vu, en somme, car à l'instar de Hamid Chabat, évincé il y a quelques mois du secrétariat général de l’Istiqlal qu’il menait vers nulle part, la chute d’El Omari de son piedestal pamiste semble imminente.

Par Mohammed Ould Boah
Le 12/02/2018 à 00h48