PAM: une motion de censure pour faire tomber le gouvernement

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Revue de presseKiosque360. Le PAM fait jouer la carte de la motion de censure pour faire tomber le gouvernement El Othmani. Une situation rendue possible par le nombre de sièges qu’occupe le parti au sein du Parlement et qui lui permet d’avoir le minimum de voix requises.

Le 07/06/2018 à 20h24

Les tensions entre les députés de l’opposition et le gouvernement ne sont pas prêtes de s’estomper. A en croire des sources citées par Assabah dans son édition du vendredi 8 juin, Mohamed Chourourou, chef du groupe parlementaire du PAM, a réussi à recueillir un nombre suffisant de signatures pour faire valoir une motion de censure et ainsi faire tomber le gouvernement El Othmani.

La publication explique que le PAM, principal parti d’opposition, s’est particulièrement activé ces derniers jours contre le gouvernement, surtout après avoir obtenu l’aval de son nouveau secrétaire général, Hakim Benchemach. Cette mobilisation se justifie par la détérioration de la situation socio-économique un an après la nomination de l’actuel Exécutif, estime le PAM.

Assabah ajoute que l’initiative du PAM a été encouragée par le nombre important de sièges qu’il occupe sous la coupole et qui lui permet de rassembler facilement le nombre minimum de votes en faveur de la motion de censure. A ce niveau, force est de rappeler que les dispositions réglementaires exigent un cinquième des votes, soit 78 voix, pour que la motion soit acceptée. Le PAM, lui, dispose d’une centaine de sièges au sein de la première chambre, ce qui lui permet de dépasser facilement le minimum requis.

Assabah fait toutefois remarquer que si le gouvernement est réellement destitué de cette manière, le champ politique devrait se retrouver dans une situation constitutionnelle inédite. La Constitution ne prévoit en effet aucune disposition particulière pour la gestion de ce genre de contexte politique. Il est à noter qu’avant d’en arriver là, les députés du PAM ont été particulièrement virulents à l’encontre du gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani, en demandant à plusieurs reprises sa démission.

Par Fayza Senhaji
Le 07/06/2018 à 20h24