Paris: une mosquée marocaine sous enquête pour détournements de fonds

DR

Revue de presseKiosque360. L’une des plus grandes mosquées marocaines d'Europe fait actuellement l’objet d’une enquête de la part de la justice française pour d’éventuels détournements de fonds dédiés à sa construction.

Le 29/11/2016 à 22h10

La justice française enquête sur des détournements qui auraient eu lieu dans l’une des plus grandes mosquées marocaines d'Europe, rapporte Al Massae dans son numéro du mercredi 30 novembre. Se basant sur des sources bien informées, le quotidien précise que la brigade en charge de la lutte contre la criminalité financière enquête depuis un moment sur des détournements qui auraient eu lieu lorsque la mosquée en question, située à Paris, était en construction. Cette fraude concernerait plusieurs millions d’euros qui appartenaient au ministère des Habous marocain appelé, à son tour, à mener sa propre enquête, souligne un membre de l’association en charge de la gestion de ce lieu de culte.

Les sources du journal soulignent que la police française avait déjà convoqué des responsables chargés de la gestion de la mosquée. Ils ont été entendus sous instructions du procureur de Versailles, suite à une plainte de citoyens réclamant une enquête sur des détournements qu’ils évaluent à près de 100 millions de dirhams.

Al Massae précise que l’enquête concerne surtout la source des fonds ayant servi au financement des dépenses liées à la construction de la mosquée, entamée en 2014. Le quotidien rappelle à ce titre qu’en plus du budget débloqué par le ministère des Habous, la construction a aussi été financée par des dons privés émanant de plus de 5.000 personnes.L’affaire se fait encore plus ambiguë lorsque l’on sait qu’après avoir mobilisé plus de 40 millions de dirhams de la part des donateurs et les 60 millions de dirhams du ministère, la construction de la mosquée a tout de même connu d’importants retards, sans pour autant que la qualité promise au lancement des travaux ne soit respectée.

La situation a dégénéré lorsque certains des donateurs se sont plaints auprès du ministère de Habous qui n’a pas donné suite à leurs doléances. C’est à partir de là qu’ils ont décidé de recourir à la justice française, ce qui a eu pour conséquence l’ouverture de l’enquête actuellement en cours. Affaire à suivre!

Par Fayza Senhaji
Le 29/11/2016 à 22h10