Parlement: El Malki veut sanctionner les absentéistes

Habib El Malki, président de la Chambre des représentants.

Habib El Malki, président de la Chambre des représentants. . dr

Revue de presseKiosque360. Des 395 députés à la Chambre des représentants, 106 ont brillé par leur absence lors du vote, vendredi 12 mai, du projet de loi de Finances. Le président USFP de l’hémicycle, Habib El Malki, veut rappeler les absentéistes à l’ordre.

Le 15/05/2017 à 19h35

Il va sans dire que les images du Parlement avec plusieurs chaises vides constituent une tache noire dans le poumon de cette honorable institution. Ce fait récurrent irrite surtout lorsqu’il s’agit de réunions importantes comme le vote du projet de loi de Finances. Vendredi dernier, pas moins de 106 députés ont été signalés absents à une séance pourtant des plus importantes.

«Cet absentéisme a fait sortir de ses gonds le président de la Chambre des représentants», rapporte Al Akhbar dans son édition de ce mardi 16 mai. Selon le quotidien arabophone, Habib El Malki a adressé un avertissement aux parlementaires absentéistes via un mémorandum envoyé aux chefs des groupes et groupements parlementaires.

Dans sa missive, El Malki demande à ces derniers d’exiger la présence assidue de leurs députés aux séances plénières du Parlement et aux travaux des commissions. «Cette mise en garde a pour objectif de rappeler aux députés qui s’absentent sans justification les mesures coercitives, dont des prélèvements sur leurs salaires, qu’ils encourent, selon le règlement intérieur de la Chambre des représentants», ajoute le journal.

Le président de l’hémicycle insiste sur le rôle des chefs des groupes et groupements parlementaires pour recadrer leurs députés absentéistes, leur rappelant que le phénomène de l’absentéisme nuit à l’action parlementaire et qu’ils sont rémunérés en fonction des missions qu’ils accomplissent au sein de l’institution.

Al Akhbar souligne que Habib El Malki veut redorer le blason du Parlement auprès des citoyens et électeurs en prenant des mesures coercitives et d’autres incitatives (transport, logement…). De même, il a demandé, dans son mémorandum, le «port d'une tenue vestimentaire en conformité avec le respect dû à l’institution parlementaire».

L’objectif de Habib El Malki, indique le quotidien Al Akhbar, est de redynamiser l’action parlementaire. Y parviendra-t-il? Ou essuiera-t-il un cinglant revers, en se faisant rappeler ce vieil adage qui prétend que «les mauvaises habitudes ont la vie dure» ?

Par Abdelkader El-Aine
Le 15/05/2017 à 19h35