Parlement : Finie l'école buissonnière?

Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, en pleine méditation.

Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, en pleine méditation. . Brahim Taougar - Le360

Les idées de Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, pour faire face au phénomène de l'absentéisme.

Le 27/12/2013 à 12h08

La question de l'absentéisme des députés au Parlement est au cœur d'un processus de règlement progressif, a assuré Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, lors d'une conférence de presse organisée jeudi à Rabat. Ce processus a déjà commencé, a-t-il affirmé, par l'instauration d'une fiche de présence et de lettres d'excuses. Et d'ajouter que "la procédure incitant à une importante présence des députés existe. Il faut la renforcer et la dynamiser pour qu'elle soit crédible". Le président a néanmoins jugé inapproprié pour le moment "le recours à des prélèvements sur salaire pour dissuader les absences" des députés.

Quid du règlement intérieur

Lors de cette conférence, Ghellab a présenté les grands axes du règlement intérieur nouvellement adapté pour la Chambre des représentants. Ce texte, récemment approuvé par le Conseil constitutionnel s'articule autour d'une série d'axes allant du plan stratégique du Parlement, basé sur 5 chapitres, à l'organisation des séances questions-réponses mensuelles du chef de gouvernement, en passant par la Commission de contrôle des deniers publics et le droit de la saisie du Conseil économique, social et environnemental pour des études liées à la politique générale.

Répondant à une question de Le360 sur des indications faisant état d'une possible hausse des indemnités de séjour et de nourriture pour les députés, Karim Ghellab a affirmé que la Chambre des représentants possède une proposition dans ce sens, mais que cette dernière n'a pas encore pris forme. La diplomatie parallèle a par ailleurs occupé une importante place lors de cette conférence de presse. A ce sujet, le président de la première Chambre a assuré "vouloir renforcer à l'avenir les actions de notre diplomatie parlementaire, notamment en faveur de la cause nationale". Néanmoins, Ghellab a tenu à préciser que le budget alloué annuellement pour couvrir les activités de la diplomatie parallèle s'élève seulement à 18 millions de dirhams, dont 6 millions de dirhams pour les frais de transport (avions), 7 millions pour l'hébergement (hôtels et nourriture) et 5 millions de dirhams pour les frais de visites de délégations étrangères. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 27/12/2013 à 12h08