Parlement: les ministres perdent leur calme

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Revue de presseKiosque360. Face au ton provocateur de certains élus, les ministres ont fini par perdre leur calme. Mardi, devant les députés, Saâd-Eddine El Othmani, habituellement impassible, a ainsi montré des signes d’énervement.

Le 27/07/2017 à 07h33

Le gouvernement en est à peine au début de son mandat que des tensions se manifestent déjà, au sein du Parlement. Au point que, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 27 juillet, même le chef du gouvernement, habituellement impassible, a montré quelques signes de colère lors de son passage, mardi, devant le Parlement, dans le cadre du débat portant sur l’article 100 de la Constitution.

Le chef du gouvernement, affirme le journal, s'est ainsi montré irrité par les réactions des députés aux propos qu'il a tenus sur les thèmes proposés au débat, notamment la politique gouvernementale relative à la situation des personnes à besoins spécifiques, la stratégie foncière ou, encore, la problématique des ressources hydriques à l'épreuve des changements climatiques. Aussi, affirme le journal, Saâd-Eddine El Othmani a-t-il fini par perdre son calme légendaire face aux interpellations des députés. 

Le chef du gouvernement n’est d'ailleurs pas le seul à s'être montré agacé par l'«agressivité» des députés, affirme le journal. Certains ministres, notamment du RNI, particulièrement visés par le comportement pour le moins hostile des élus du PJD, se sont eux aussi impatientés, particulièrement pendant les sessions de travail des commissions, sessions durant lesquelles les échanges entre les deux parties ont été pour le moins houleux.

Même le secrétaire d’Etat chargé du Transport, soit l’islamiste Mohamed Najib Boulif, connu pour sa propension au dialogue et ses échanges sereins avec les parlementaires du temps où il assumait les charges des Affaires générales et du Transport sous les deux gouvernements Benkirane, s’est révélé nerveux lors d’une question orale sur les tarifs pratiqués par la société Autoroutes du Maroc.

Quant à Charafat Afilal, secrétaire d’Etat chargée de l’Eau, elle a été poussée dans ses retranchements lorsque des conseillers de la deuxième Chambre lui ont reproché de ne pas avoir su anticiper les marches de contestations organisées dans certaines zones rurales, pour dénoncer les pénuries d’eau potable.

Par Amyne Asmlal
Le 27/07/2017 à 07h33