Parlement: nouvelle épreuve de force entre le PJD et le PAM

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Les élections législatives partielles marqueront la rentrée politique de ce mois de septembre 2017. Plusieurs sièges de parlementaires à la première Chambre ayant été annulés par la Cour constitutionnelle, la course à la députation s'annonce rude. Qui du PJD ou du PAM y laissera des plumes?

Le 02/09/2017 à 11h47

C'est à partir du 14 septembre prochain que débuteront les élections législatives partielles. La Cour constitutionnelle avait invalidé plusieurs sièges, rejeté des recours et est en train d'en étudier d'autres. Ces "épreuves" législatives annoncent une rentrée politique chaude, très chaude. C'est le cas particulièrement pour deux formations politiques: le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti authenticité et modernité (PAM).

Le PJD s'achemine vers la reconduction du mandat d'Abdelilah Benkirane. Le PAM, lui, cherche un successeur à Ilyas El Omari, démissionnaire de son poste de secrétaire général du parti. L'Istiqlal, lui, prépare son prochain congrès qui, sauf cataclysme, élira Nizar Baraka à la place de Hamid Chabat, devenu persona non grata, même auprès de ses désormais anciens soutiens, Abdelkader El Kihel et Abdallah Bekkali.

Excepté le PJD où Benkirane semble assis sur une chaise confortable, il est question pour les SG du PAM et du PI d'un baroud d'honneur.

Ayant obtenu 102 sièges lors des législatives d'octobre 2016, le PAM risque de descendre sous la barre des 100. Et pour cause, à Settat, le siège resté vacant, après le meurtre d'Abdellatif Merdass, sera très disputé. Le trio PJD-PAM-PI en découdra pour obtenir ce précieux siège, les autres partis semblent accepter le fait accompli: ils ne devraient pas, sauf surprise, présenter de candidat.

A Tétouan, les choses seront un peu plus compliquées. Le maire de la ville, Mohamed Idaâmar, briguera à nouveau un siège de parlementaire après l'invalidation de son élection, en juin, par la Cour constitutionnelle. Il aura fort à faire face à un "ennemi juré" qu'est Mohamed Lamine Boukhobza. Ce dernier étant un ancien du PJD dont il est l'un des fondateurs. Cet ancien membre de la Chabiba islamia se présentera en tant que candidat indépendant. Mais, selon de nombreux observateurs, il a peu de chances de l'emporter.

Oujda sera également le théâtre d'une lutte acharnée entre le PJD et le PAM. D'autant que la Cour constitutionnelle avait annulé l’élection des PAMistes Youssef Houar et Abdelkader Hadouri dans la circonscription d’Oujda Angad, ce qui est une première. Pour le moment, le trublion PJDiste Abdelaziz Aftati refuse de se porter candidat même devant l'insistance des membres de son parti et de ses sympathisants. Un état de fait qui laisse la porte ouverte à toutes les hypothèses.

Mais, au-delà du duel PJD-PAM, il n'est pas dit que d'autres formations politiques ne joueraient pas les trouble-fêtes.

Par Abdelkader El-Aine
Le 02/09/2017 à 11h47