PJD: Benkirane continue de boycotter les réunions de la direction de son parti

Abdelilah Benkirane, SG du PJD.

Abdelilah Benkirane, SG du PJD. . DR

Revue de presseKiosque360. Pour la deuxième fois en l'espace de trois jours, Abdelilah Benkirane a séché les réunions du secrétariat général de son parti, malgré les signes d'apaisement. D'après des dirigeants du parti de la Lampe, la page de la crise interne ne serait donc pas tournée.

Le 13/11/2017 à 19h26

Samedi dernier, le secrétariat général du PJD tenait sa deuxième réunion de la semaine pour examiner les aspects organisationnels liés à la préparation du prochain Conseil national et du prochain congrès.

Al Massae, dans son édition datée de ce mardi 14 novembre, affirme que le SG du PJD s'est absenté pour assister, à Casablanca, aux funérailles d'un jeune garçon. Et c'est son adjoint, Slimane El Omrani, qui a présidé la réunion et signé le communiqué qui en sanctionne les travaux.Le quotidien précise que la réunion s'est déroulée dans un climat positif, les dirigeants du PJD semblant décidés à aller en rangs serrés aux prochaines échéances de leur parti, soit au Conseil national des 25 et 26 novembre et au congrès national qui se tiendra fin décembre.

Al Massae explique cette accalmie au sein du parti islamiste par la décision qu'ont prise ses dirigeants de cesser la polémique autour d'un éventuel troisième mandat pour Abdelilah benkirane et de laisser la décision finale au Conseil national (Parlement du parti).De la même manière, écrit le journal, les dirigeants du PJD s'activent pour parvenir à convaincre leurs bases de ne pas évoquer les conditions dans lesquelles a été formé le gouvernement El Othmani, un autre point qui suscite beaucoup de dissensions au sein de la formation de Benkirane.

Un parti avec des dirigeants soucieux de l'unité de leurs rangs? A la lecture d'un article du quotidien Al Akhbar, tout porterait à croire le contraire. En effet, la publication affirme que l'absence de Abdelilah Benkirane aux réunions du secrétariat général est un signe que la crise est toujours là. Citant des dirigeants du PJD, le quotidien souligne que, en agissant de la sorte, le SG porte un coup dur à la légitimité des institutions du parti et, en premier lieu, à la plus haute instance de décision, soit le secrétariat général. 

Par Moncef El Fassi
Le 13/11/2017 à 19h26