PJD: des réunions secrètes pour écarter Benkirane du parti

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD).

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD). . Dr

Revue de presseKiosque360. Après avoir échoué à garder les commandes du PJD, qui lui a refusé un troisième mandat, Benkirane compte s’emparer du bras idéologique du parti, le MUR, pour rester sur la scène politique et, éventuellement, régler ses comptes.

Le 28/02/2018 à 21h42

L’ancien secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, cherche désespérément un nouveau pupitre politique. Ainsi, après avoir lâché les commandes du PJD, qui lui avait refusé un troisième mandat, l’ancien chef du gouvernement compte reprendre sa place sur la scène politique en s'emparant des commandes du Mouvement Unicité et réforme (MUR), bras idéologique du PJD, lors de son prochain congrès.

Les leaders du PJD l'ont compris et ont tenu, secrètement, des réunions pour coordonner leur action avec les décideurs du MUR, et ce en vue de barrer la route à Benkirane, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 1er mars. A ce propos, les sources du quotidien précisent qu'aussi bien le secrétaire général du PJD et chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, que les ministres du PJD refusent de perdre plus de temps à répondre aux attaques de Benkirane contre les leaders de la coalition gouvernementale qui viennent, d'ailleurs, de signer une charte de la majorité, dont l’un des piliers est la solidarité entre les composantes de l’alliance.

Les mêmes sources ajoutent que Benkirane aurait planifié ce retour pour régler ses comptes avec le gouvernement et ses adversaires politiques. Pour ce faire, l’homme table sur le soutien de l’actuel président du MUR, Abderrahim Echikhi, qui avait collaboré avec lui au sein de la primature en tant que chargé du traitement des plaintes adressées au chef du gouvernement par les différents départements ministériels.

Par Mohamed Younsi
Le 28/02/2018 à 21h42