PJD: la commission de la «transparence» convoque Maelainine

Amina Maelainine, députée du Parti de la Justice et du Développement (PJD). 

Amina Maelainine, députée du Parti de la Justice et du Développement (PJD).  . DR

Revue de presseKiosque360. La députée devra comparaître la semaine prochaine devant la commission de l’intégrité et de la transparence du parti pour répondre à une seule question: les photos publiées sont-elles les siennes?

Le 18/01/2019 à 22h09

L’affaire de la députée Amina Maelainine ne cesse de faire des remous aux seins du parti islamiste. Le PJD aura beau prouver le contraire, il est encore fortement secoué par cette affaire qui porte un sacré coup à son référentiel idéologique. C’est ainsi que la parlementaire, élue à Hay Hassani à Casablanca, également vice-présidente de la région Souss-Massa, vice-présidente de la première Chambre et membre du conseil économique et social, passera dans les jours à venir devant le «conseil disciplinaire» du parti, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 19 et 20 janvier.

D’après le journal, la députée et 7e vice-présidente de la première Chambre est convoquée par la «commission de l’intégrité et de la transparence» qui fait office pour le parti de conseil de discipline, pour s’expliquer, la semaine prochaine, sur ses photos prises devant le Moulin rouge et place Vendôme à Paris. Les membres de cette commission, présidée par Mustapha Ramid, voudront, notamment, savoir si ces photos sont bien celles de la députée, qui est aussi l’une des figures les plus médiatisées du parti. 

En fait, c’est la seule question à laquelle doit répondre l’ancienne institutrice devenue professeur de philosophie dans un lycée de Tiznit, puis syndicaliste à l’UNTM, avant de percer dans la politique à l’occasion de son élection, pour la première fois, sur la liste nationale du PJD aux législatives de 2011. La députée est ainsi mise devant deux alternatives. Ou bien elle avoue que ce sont effectivement ses photos et qu’elle en assume les conséquences, notamment du point de vue organisationnel au sein de son parti. Ou alors, souligne le journal, elle continue d’affirmer qu’elles sont truquées, comme elle l’a fait au tout début de cette affaire, et dans ce cas, elle n’aura qu’à poursuivre en justice ceux qui les auront truquées et diffusées.

De toutes les manières, précise Al Akhbar, il est peu probable qu’elle fasse l’objet d’une éventuelle sanction. L’ancien secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, auquel elle apporte un soutien indéfectible depuis son limogeage après avoir été incapable de former un gouvernement, a en effet devancé le travail de la commission en annonçant, il y a quelques jours, qu’il était exclu que le parti la sanctionne juste pour avoir enlevé son voile à Paris.

Par Amyne Asmlal
Le 18/01/2019 à 22h09