PJD: reprise des hostilités entres les “frères” Benkirane et Othmani

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Revue de presseKiosque360. Les rivalités ont repris au PJD entre le chef du gouvernement et le SG du parti. Le premier mobilise ses alliés au Conseil national alors que le second compte sur ses partisans au syndicat et parmi la jeunesse.

Le 28/04/2017 à 20h14

Avec le vote d’investiture du gouvernement, c’est une trêve, plutôt courte et fragile, qui vient de prendre fin au PJD. Les «frères» ont, en effet repris de nouveau les hostilités, affirme le quotidien Assabah dans son édition du week-end du 29 et 30 avril.

Selon le journal, alors que le clan El Othmani vient de sonner la mobilisation générale au sein du Conseil national que le chef du gouvernement continue de présider, le courant Benkirane, toujours secrétaire général, s’active, lui, parmi la jeunesse et à l’UNTM, le syndicat du parti.

Par ailleurs, et à en croire le journal, qui cite des sources proches du chef du gouvernement, ce dernier ne va pas participer, contrairement à son prédécesseur, aux manifestations de l’UNTM à l’occasion du 1er Mai. Abdelilah Benkirane, rappelle le quotidien, avait pris l’habitude non seulement d’y prendre part, mais il profitait de la tribune offerte par le syndicat pour prononcer ses discours les plus enflammés et faire passer ses messages à qui de droit.

Bien plus, El Othmani n’a même pas reçu d’invitation du syndicat pour participer à ces manifestations, prévues ce lundi, sous prétexte que Benkirane, alors chef du gouvernement, était invité en tant que secrétaire général du parti. Cela dit, et selon le journal, l’ancien chef du gouvernement ne compte pas seulement sur le syndicat pour marquer des points et devancer son rival dans la course au secrétariat général. Il compte également sur une autre arme qu’est la jeunesse. Cette dernière vient, d’ailleurs, d’annoncer officiellement son choix pour Benkirane, à travers son comité central qui a cautionné la démarche avec laquelle le secrétaire général a mené ses négociations, au demeurant infructueuses, pour tenter de former un gouvernement.

La rivalité entre les deux hommes, El Othmani et Benkirane, se manifeste également sous la coupole du Parlement entre les deux groupes parlementaires du parti. De ce côté, il est clair que la balance penche plutôt pour Benkirane, qui s’est d’ailleurs assuré de placer un de ses proches, l’ancien ministre délégué au budget Driss El Azami, à la tête du groupe du PJD à la première Chambre. 

Pour sa part, poursuit le journal, El Othmani ne s’est pas laissé faire. Mais, c’est sur un autre terrain qu’il compte s’imposer. Il s’est, en effet, empressé à rectifier les erreurs de gestion de son prédécesseur en commençant notamment par reprendre le dialogue social sur de nouvelles bases. El Othmani promet, de même, de changer complètement la méthodologie d’action optant pour une démarche constructive et privilégiant le dialogue et la concertation.

Par Amyne Asmlal
Le 28/04/2017 à 20h14