PJD vs PAM: Le bras de fer se durcit

Poignée de main chaleurereuse entre Abdelilah Benkirane, SG du PJD, et Mustapha Bakkouri, SG du PAM.

Poignée de main chaleurereuse entre Abdelilah Benkirane, SG du PJD, et Mustapha Bakkouri, SG du PAM. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Echéances électorales obligent, le PJD et le PAM ne sont pas prêts à enterrer la hache de guerre.

Le 31/05/2014 à 01h05

Le bras de fer entre le PJD d'Abdelilah Benkirane et le PAM se durcit. Le parti du tracteur a fait l'objet récemment de vives attaques de la part du SG du PJD et chef du gouvernement. Benkirane, faut-il le rappeler, a lancé, lors d'un meeting de son parti tenu, le week-end dernier, à Agouray, un appel pour la dissolution du PAM. Cette déclaration a provoqué une levée de boucliers au sein du parti du tracteur. Les réactions ne se sont pas faites attendre. Hakim Benchemass, porte-parole du PAM, a demandé à Benkirane de cesser ces "imbécilités" et d'oeuvrer dans la résolution des problèmes des citoyens au lieu de continuer son "bavardage stérile et improductif".

Aujourd'hui la formation de Bakkoury est critiquée, selon la presse, par le PJD notamment sur son mode d'organisation et son plan d'action au niveau des régions, et ce en vue des prochaines élections. Il est certain que la dualité actuelle PJD-PAM s'inscrit dans le cadre de la campagne préélectorale pour les communales de 2015. Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce week-end, nous apprend que les instances supérieures du PJD, notamment le secrétariat général craignent un "retour des anciennes pratiques", en allusion à l'ingérence par le passé de l'administration dans les scrutins électoraux.

Toujours selon le journal, "la crise entre les deux partis n'est pas aussi aiguë que celle que les deux partis avaient connue par le passé". Au contraire, cette tension intervient dans un "contexte de détente politique sans précédent". Il apparait, contrairement à certains avis que le PJD et le PAM ne sont pas prêts pour enterrer la hache de guerre. Les tiraillements vont continuer, sachant que le pays prépare les futures échéances électorales notamment le scrutin communal de juin 2015.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 31/05/2014 à 01h05