Portrait. Saïd Ihrai, de la protection des données à la présidence de la Cour constitutionnelle

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Saïd Ihrai, ancien président de la Commission nationale de contrôle et de la protection des données personnelles, est devenu mardi 4 avril le Premier président de la Cour constitutionnelle. Son portrait et son parcours.

Le 05/04/2017 à 18h03

Jusque-là président de la Commission nationale de contrôle et de la protection des données personnelles (CNDP), Saïd Ihrai est depuis mardi 4 avril le Premier président de la Cour constitutionnelle, institution qui remplace le Conseil constitutionnel.

Assez discret, l’homme est très respecté par ses pairs pour ses qualités et ses compétences. On le dit même très pédagogue quand il est amené à intervenir lors d’une conférence ou un débat, une qualité que Saïd Ihrai doit sans doute à son passé de recteur de l'Université de Rabat et de professeur de droit international.

Ancien président de session du Conseil de la jeunesse et de l’avenir (CNJA que présidait Habib El Malki) et ancien membre de la Commission consultative pour la régionalisation, il est également membre du Comité d’orientation de l’Institut royal des études stratégiques (IRES).

Saïd Ihrai a également fait ses preuves au niveau international en tant, entre autres, que membre du Conseil scientifique de l’Institut du droit économique de la mer de la Principauté de Monaco (INDEMER).

Titulaire d’un doctorat d’Etat en droit de l’Université de Paris I-Sorbonne, il a enseigné à l’Université Hassan II de Casablanca, à l’Université Mohammed V de Rabat, et en tant que professeur-invité à l’Université de Nice Sophia-Antipolis, à l’Université de Bordeaux IV-Montesquieu, à l’Université Pierre Mendès-France de Grenoble et à l’Université Paris I-Panthéon-Sorbonne.

Il a aussi assuré des séminaires aux universités de Gênes, d’Athènes, de Tunis, de Cordoue, de Grenade, de Madrid et à l’Université de Californie-Los Angeles (UCLA).

Saïd Ihrai est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur les relations extérieures du Maroc, le droit humanitaire, le droit public de la mer et la sécurité collective dans le cadre du système des Nations Unies.

Avec les 11 autres membres de la Cour constitutionnelle, il hérite de la lourde tâche de veiller au respect de la conformité des lois avec le texte de la Loi suprême et, autre perpétuel casse-tête, gérer les dizaines de recours liés aux élections que reçoit cette cour après chaque scrutin. 

Par Younès Tantaoui
Le 05/04/2017 à 18h03