Poutine: "Daech envisage des attaques contre la Mecque, Jérusalem, l’Europe et la Russie"

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Le président russe réitère son soutien à la Syrie, prévient contre l'expansion de Daech et relance son appel à une coalition contre le groupe islamique, lors du sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective au Tadjikistan, le 13 septembre.

Le 15/09/2015 à 20h07

Vladimir Poutine s’est prononcé sur Daech et sur la question de la crise en Syrie à l’occasion du sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective tenu le 13 septembre à Douchanbé, au Tadjikistan, en présence de plusieurs ex-républiques soviétiques.

Ainsi, selon Poutine, Daech ne cible pas uniquement le Moyen-Orient ; le groupe islamique envisagerait de répandre ses activités sur l’Europe, Jérusalem et la Russie. "Ils envisagent de répandre leurs activités sur l’Europe, la Russie, l’Asie centrale et du Sud-Est, d’autant plus que des habitants de nombreux pays du monde, y compris, malheureusement, de pays européens, de Russie et des ex-membres de l’Union soviétique suivent l’instruction des rangs de l’Etat islamique", a déclaré Poutine, selon un article paru sur rt.com.

Par ailleurs, le président russe estime que sans le soutien de la Russie au gouvernement syrien, le flot de migrants en Europe serait encore plus important. "Si la Russie ne soutenait pas la Syrie alors la situation dans ce pays serait encore pire qu'en Libye et le flot de réfugiés serait encore plus important", a affirmé M. Poutine. Et d’ajouter : "Nous ne déstabilisons pas la situation (dans les pays d'où sont originaires les réfugiés). Ce n'est pas nous qui y détruisons et y avons détruit les instances gouvernementales du pouvoir et créé un vide autour du pouvoir qui a vite été occupé par les terroristes", en faisant référence aux accusations de Washington concernant le renforcement de la présence militaire de la Russie et de ses soldats en Syrie.

Il a également appelé une nouvelle fois à une coalition contre Daech. "La priorité aujourd'hui est la nécessaire union de nos forces contre le terrorisme. Sans cela, il est impossible de résoudre d'autres problèmes urgents, comme le problème des réfugiés", a-t-il déclaré.

Pour rappel, le conflit syrien a fait, depuis quatre ans, près de 240.000 morts et provoqué la plus grande crise migratoire depuis la seconde guerre mondiale.

Par Le360
Le 15/09/2015 à 20h07