PPS: les sages demandent à Benabdallah de garder le silence

Le360

Revue de presseKiosque360. Nabil Benabdallah a cessé de faire des déclarations et de donner son avis à tout-va, notamment sur le déroulement du processus de formation du gouvernement. Les sages du parti, dont Moulay Smail Alaoui, lui ont conseillé d'être plus discret.

Le 18/11/2016 à 23h15

“Le silence est d’or”, semble être la devise, en ces temps incertains, au sein du PPS. Depuis sa fameuse sortie sur le «tahakkoum» ou l’inféodation, selon la terminologie du parti du Livre, son secrétaire général n’a presque plus fait de déclaration publique percutante. Et ce n’est certainement pas dans les habitudes d’un Nabil Benabdallah au verbe facile qui n’hésite pas à exprimer le fond de sa pensée à la moindre occasion.

Selon le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 19 et 20 novembre, ce sont, en fait, les «sages» du parti qui ont conseillé au secrétaire général de garder le silence en attendant la fin de cette étape de formation de la majorité gouvernementale.

Selon le journal, les déclarations du chef de file du PPS se font rares, en effet, tout comme ses activités politiques. Encore plus surprenant, on ne l’a pas non plus entendu s’exprimer sur le blocage que connaît actuellement le processus de formation du gouvernement et la crise politique qui risque d’en découler.

Selon Assabah, qui cite des membres de la Direction du parti, Nabil Benabdallah aurait reçu des signaux et des conseils des sages de sa formation l’incitant à garder le silence et à se contenter des communiqués publiés régulièrement pas le Bureau politique à la fin de chacune de ses réunions hebdomadaires. Lesquels communiqués sont largement suffisants pour exprimer l’opinion et la position du parti sur le déroulement des tractations de formation du nouveau gouvernement, selon eux.

Selon le quotidien, Benabdallah a certainement retenu la leçon et s’est montré très réceptif aux conseils des sages de son parti, surtout ceux de l’ancien secrétaire général Moulay Smail Alaoui. Ce dernier, affirme le journal, n’a pas caché, à plusieurs reprises, son irritation face à ses déclarations et ses positions jugées imprudentes. Déclarations qui, plus est, n’ont souvent fait qu’attiser des différends et des dissensions internes. 

Par ailleurs, estime le journal, ce n’est pas le seul Benabdallah qui semble avoir découvert les vertus bénéfiques du silence ces temps-ci. Les autres membres du Bureau politique se sont également abstenus de faire des déclarations ou des prendre des positions en public. Ce qui n’est pas le cas, ajoute le quotidien, de l’ancien chef du groupe parlementaire du PPS à la première Chambre, Rachid Roukbane, qui n’hésite pas à faire connaître à tout le monde son éventuelle nomination à un poste ministériel. Selon l’ancien député, c’est une promesse qui lui a été faite par Benabdallah, lui-même.

Par Amyne Asmlal
Le 18/11/2016 à 23h15