Pro-Polisario, fonctionnaire fantôme et très avantagé… les raisons de la colère

Souvenez-vous: le 16 août 2016, le360 épinglait le dénommé Mohamed Moutaoakil pour sa participation à l’ «Université des cadres du Polisario», organisée à la wilaya algérienne de Boumerdes où sont invités des «frontistes de l’intérieur» pour recevoir de la part d’officiers algériens une formation à la propagande pro-séparatiste, voire des entraînements au maniement des armes. 

L’avertissement valait tout au moins "un rappel à l’ordre" de l’intéressé, qui ne pouvait plus s’autoriser des déplacements chez l’ennemi et manquer à ses obligations de fonctionnaire à l’arrondissement Ben M’sik où il ne se présente que rarement malgré les multiples avantages (logement de fonction à Hay Chrifa, à Casablanca, voiture de service, etc.), outre un salaire qui ferait envier le plus brillant de ses collègues (16.000 dirhams net).

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Il n’en fut pourtant rien. «Point de rappel à l’ordre, ni de sanction administrative, à plus forte raison une suspension pour absences répétées et activisme ostentatoire au profit de la partie ennemie», persifle un fonctionnaire, l’un des instigateurs du sit-in prévu ce lundi 2 juillet à 11 heures devant l'arrondissement Ben M'sik.

La goutte qui a fait déborder le vase, est le déplacement du «traître» vendredi 29 juin à Laâyoune, conformément à un plan ourdi à Alger et à Tindouf pour fomenter des troubles dans le chef-lieu du Sahara marocain où se trouvait l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Horst Köhler, dans le cadre d’une tournée qui l’a conduit à Alger, Tindouf, Rabat et Nouakchott.

Ce jour-là, le dénommé Moutaoakil devait rencontrer l’émissaire onusien avec ses pairs à l’officine pro-séparatiste nommée «Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme» (CODESA), fondé et dirigé par Aminatou Haidar, de son vrai nom Aminatou Haidarun.

La colère à l’arrondissement Ben M’sik ne vient pas du seul fait des «fugues» de Moutaoakil devenues, au fil des jours, incroyablement banales. La raison en est surtout la collusion de l’intéressé avec une partie ennemie, ce qui constituerait «une trahison à la Nation».

"Ou on est patriote ou on est traître (…). Il n’y a pas de juste milieu entre le patriotisme et la trahison", avait en effet affirmé le roi Mohammed VI dans le discours commémorant le 34e anniversaire de la Marche verte.