Procès Gdeïm Izik: pourquoi les détenus ont entamé une «grève de la faim»

Première audience du procès civil contre les instigateurs des événements de Gdeïm Izik, le 26 décembre 2016 à Salé.

Première audience du procès civil contre les instigateurs des événements de Gdeïm Izik, le 26 décembre 2016 à Salé. . DR

La direction du Polisario tente misérablement de mettre les autorités marocaines dans l’embarras en ordonnant aux 23 détenus de Gdeïm Izik, rejugés au civil à Salé, de maintenir leur «grève de la faim» non effective. Les explications.

Le 14/05/2017 à 10h52

Nouvelle manoeuvre dans le plan ourdi par le Polisario, sur instigation d’Alger, pour saper le bon déroulement du rejugement au civil des 23 activistes impliqués dans l’assassinat de onze éléments des forces de l’ordre, lors des tristement célèbres événements de Gdeïm Izik, survenus en octobre et novembre 2010. «La direction du Polisario a ordonné aux accusés de maintenir leur grève de la faim, non effective, pour mettre les autorités marocaines dans l’embarras et ne pas donner suite à la demande des observateurs étrangers d’être plus coopératifs», dévoilent des sources fiables à le360.

Le Polisario pariait vainement sur «l’apport» des observateurs internationaux, dont la majorité a été plutôt unanime sur le déroulement équitable du procès des inculpés devant le tribunal civil à Salé, après l'annulation du verdict rendu en 2013 par le tribunal militaire de Rabat. Mieux encore, n’ayant relevé aucun «dysfonctionnement» susceptible d’entacher le bon déroulement du procès, ces observateurs, dont des avocats européens, ne cachent plus leur exaspération face aux manoeuvres dilatoires des détenus qui essaient lamentablement de se soustraire à la justice, en refusant, sur instructions de leurs maîtres à Tindouf et Alger, de coopérer avec la justice. «Le Polisario voit d’un très mauvais oeil la position des observateurs qui n’ont rien relevé d’anormal lors du procès», certifient les sources de le360.

En brandissant aujourd’hui «l’arme des intestins vides», les accusés, à la solde du mouvement séparatiste et son mentor algérien, tentent une nouvelle diversion destinée à détourner l’attention de l’opinion publique internationale de l’essentiel, c’est-à-dire l’homicide commis avec préméditation par leurs relais internes sur les onze éléments des forces de l’ordre, intervenus pacifiquement en 2010 pour démanteler le camp de Gdeïm Izik par lequel les nervis séparatistes, téléguidés à partir de Tindouf, projetaient de créer «un Tindouf Bis» dans cette localité située à une quinzaine de kilomètres de la ville de Laâyoune.

Pour précision, cette nouvelle manoeuvre s’inscrit dans le cadre d’un plan orchestré dans la discrétion par le tandem Alger-Polisario, et qui a été dévoilé par le360, à la veille du lancement du procès civil contre les 23 accusés.

Le plan qui était destiné à saboter le procès, dès son lancement lundi 13 mars dernier, consistait en deux phases. Premièrement, les avocats français chargés de la défense des 23 activistes mis en cause dans la tuerie de Gdeïm Izik, perpétrée le 8 novembre 2010, devaient procéder à un retrait collectif. Après ce retrait, les inculpés devaient lancer, pendant l'audience, des slogans à caractère revendicatif tels que: «le procès n'est pas équitable. Nous sommes des prisonniers politiques… ».

Un stratagème démasqué en son temps et mis en échec, grâce à la vigilance des autorités marocaines et la lucidité des observateurs internationaux qui sont de plus en plus nombreux à demander aux accusés de coopérer avec la justice pour répondre de leurs crimes.

Par Ziad Alami
Le 14/05/2017 à 10h52