PSU: Divorce entre Nabila Mounib et Karim Tazi à cause du boycott

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Revue de presseKiosque360. Alors que la patronne du Parti socialiste unifié est contre l’arrêt du boycott des produits de Centrale Danone, son collègue du même parti, l’homme d’affaires Karim Tazi, prône la fin de mouvement. Un désaccord profond qui aurait donné à ce dernier l’idée de claquer la porte du PSU.

Le 15/07/2018 à 22h39

Karim Tazi, ou le Jean-Baptiste Doumeng marocain, du nom de cet industriel français surnommé «le milliardaire rouge» à cause de son appartenance au Parti communiste français (PCF), va-t-il démissionner du Parti socialiste unifié (gauche radicale) dont il est membre depuis janvier 2017?

Le patron de Richbond, un groupe industriel multi-métiers, aurait déjà écrit sa lettre de démission adressée à la secrétaire générale du PSU, Nabila Mounib, selon des informations rapportées par Akhbar Al Yaoum de ce lundi 16 juillet. Interrogé par la presse depuis maintenant une semaine suite à la rumeur persistante sur son imminente démission, Karim Tazi n’a jamais confirmé, ni infirmé.

Cependant, divorce ou pas divorce, une chose est sûre. Karim Tazi et Nabila Mounib affichent deux positions diamétralement opposées quant au mouvement de boycott qui vise trois grandes entreprises marocaines, et particulièrement le laitier Centrale Danone. Tazi est même allé, selon les sources d’Akhbar Al Yaoum, jusqu’à estimer que Nabila tient un double langage sur le boycott. En effet, alors qu’au sein de la direction du parti elle ne s’est pas opposée à l’idée de la signature d’une pétition réclamant l’arrêt du boycott contre Centrale Danone, elle n’a jamais daigné non plus parapher cette pétition, contrairement à plusieurs autres membres du PSU.

En réalité, Mounib, qui n’était pas contre la signature de la pétition au départ, a finalement fait marche arrière après avoir remarqué que les réseaux sociaux avaient rapidement réagi et sévèrement critiqué les premiers signataires de cette pétition. Ce rétropédalage de la SG du PSU a été considéré par Tazi comme un affront, d’où l’idée de démission qu’on lui prête et dont il va falloir attendre confirmation.

Par Mohammed Ould Boah
Le 15/07/2018 à 22h39