Quand le dossier du Sahara devient un sujet de polémique entre l’Arabie saoudite et le Qatar

Le camp de Tindouf.

Le camp de Tindouf. . DR

Revue de presseKiosque360. Les derniers développements au Sahara marocain divisent les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). L’Arabie saoudite et le Qatar adoptent des positions diamétralement opposées au sujet de la cause nationale. Explications.

Le 10/04/2018 à 19h43

Alors que l’Arabie saoudite affiche clairement son soutien à l’intégrité territoriale du Maroc, le Qatar, lui, adopte une position «floue».

Al Ahdath Al Maghibia, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mercredi 11 avril, rapporte, en s’appuyant sur des «sources sûres», que «l’Arabie saoudite a promis au Maroc de considérer le Polisario comme une organisation terroriste».

Quant au Qatar, ajoute le quotidien arabophone, il entretient des relations «douteuses» avec le front séparatiste à Tindouf. L’émirat a suggéré une médiation directe entre le Maroc et le Polisario, après que le royaume a brandi la menace d’une intervention militaire pour mettre fin aux violations du cessez-le-feu dans la zone tampon.

«Le Qatar ambitionne de s’introduire davantage dans la région qu’il considère comme une porte pour l’Afrique où il ambitionne de s’étendre. Mais il s’est avéré que ce qui l’intéresse dans la région du Maghreb arabe, ce ne sont pas les intérêts de ses frères, mais plutôt ses propres intérêts et les milices en Libye qu’il finance et soutient», avance Al Ahdath.

Le Maroc avait opté pour la neutralité dans la crise du Golfe opposant le Qatar à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Et ce, au moment où l’Algérie avait pris position en faveur de Doha.

Le journal ajoute que le Qatar joue un jeu trouble dans l’affaire du Sahara. Cela s’est confirmé après que l’émirat a «offert» au chef du Polisario, Brahim Ghali, un vol à bord d’un avion de sa compagnie Qatar Airways. De plus, des documents internes du Polisario montrent que des leaders séparatistes reçoivent des pots-de-vin de la part du Qatar. «Ce qui est contraire à l’esprit de fraternité et de solidarité dont Doha doit faire montre envers Rabat», regrette Al Ahdath.

Par Abdelkader El-Aine
Le 10/04/2018 à 19h43