Quand les Frères musulmans volent au secours de Benkirane

Abderrahim Chikhi et Abdelilah Benkirane, une complicité de longue date.

Abderrahim Chikhi et Abdelilah Benkirane, une complicité de longue date. . DR

Revue de presseKiosque360. Les Frères musulmans sont plus que solidaires de Benkirane et ses frères. Ils ont tenu une réunion au sommet, en Turquie, pour apporter le maximum de soutien, sonnant compris, au PJD pour l’aider à se maintenir au pouvoir. Récit.

Le 06/10/2016 à 00h41

Les Frères musulmans, la plus grande confrérie de l’Islam radical, a apporté un grand soutien à sa succursale au Maroc, à savoir le MUR (Mouvement unicité et réforme -matrice et base-arrière du PJD-).

Selon Assabah, dans son édition de ce jeudi 6 octobre, la confrérie a tenu une grande réunion secrète, le 20 septembre à Istanbul en Turquie, pour étudier les meilleurs moyens de faire maintenir le PJD au pouvoir.

Et plus, elle cherchait à lui permettre de braver les «poches de résistance» et mettre la main sur tous les rouages de l’Etat.

Selon Assabah, journal proche des libéraux et des milieux d’affaires, cette réunion a connu la participation d’éminentes figures des «Ikhwane» dont, en plus des leaders des FM, le représentant du MUR, un certain Zouhair Attouf.

L’objectif de cette réunion était de réunir tout le soutien possible, affirme Assabah, pour la succursale marocaine lors du scrutin du 7 octobre, mais bien au-delà: faire en sorte que ce soutien, moral et financier, se perpétue au-delà du 7 octobre au cas où certains «cercles» essayeraient de détourner les résultats du scrutin.

Les délibérations de cette réunion au sommet ont été portées à la connaissance de figures influentes et bien connues du PJD et du MUR comme Mohamed Hamdaoui, ex-président du MUR, mais aussi à celle de Saâd Eddine El Othmani, ancien chef de la diplomatie et président du conseil national du parti islamiste.

Mieux encore, à en croire la même publication, la réponse du PJD a été des plus claires: le parti islamiste aurait demandé à ses alliés au Machreq et non moins financiers (Qatar et Turquie) de continuer à faire pression sur le régime marocain pour l’amener à digérer un schéma qui a montré ses limites en Egypte, en Libye et bien ailleurs.

Cela sans parler de l’embrigadement de médias à la solde des Frères, Al Jazeera en premier lieu, avec ses mille et un relais.

Conclusion d’Assabah: la meilleure voie reste celle de prêter allégeance à son pays, un royaume millénaire qu’aucune puissance n‘a réussi à dompter.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 06/10/2016 à 00h41