Réforme du système de santé: le roi Mohammed VI prend les choses en main

Lors du discours royal marquant le 65e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, lundi 20 août 2018.

Lors du discours royal marquant le 65e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, lundi 20 août 2018. . DR

Revue de presseKiosque360. Après avoir donné ses directives à plusieurs départements lors de ses derniers discours, le souverain fait aujourd'hui le point sur leur niveau d’exécution. Mercredi dernier, ce fut au tour du chef du gouvernement et du ministre de la Santé de présenter au roi leur bilan d’étape.

Le 08/11/2018 à 19h59

Le roi Mohammed VI continue de faire le suivi de l’exécution, par le gouvernement, des directives qu’il lui a données lors des deux discours du Trône et de la Révolution du roi et du peuple. Après avoir fait le point avec les responsables des secteurs de l’enseignement, de l’agriculture et de la formation, le souverain a fait un check-up du secteur de la santé. Ce fut ainsi au tour de Saâd-Eddine El Othmani et du ministre de la Santé, Anas Doukkali, de lui présenter les mesures prises dans ce domaine, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 9 novembre.

Suite à l’audience que leur a accordée le roi Mohammed VI, mercredi 7 novembre, au palais royal de Rabat, un communiqué du cabinet royal a été publié. Il indique que «le roi a pris connaissance des premières mesures prises par le gouvernement dans le secteur de la santé, et ce suite aux directives royales contenues dans les derniers discours du Trône et d’ouverture du Parlement. Il s’agit, notamment, de corriger les dysfonctionnements qui entravent l’exécution du programme RAMED et de réorganiser en profondeur le système national de santé», précise le quotidien. Le communiqué précise que, «malgré l’augmentation du nombre des bénéficiaires du Ramed, ce programme, qui a été généralisé en 2012, est confronté à plusieurs difficultés et dysfonctionnements qui limitent son efficacité et sa capacité à répondre aux besoins des catégories ciblées, notamment les plus démunies». Ainsi, «malgré les efforts déployés, les citoyens continuent de souffrir des multiples carences qui minent le système national de santé actuel, l’offre des soins étant inégale au niveau territorial, tout comme les prestations fournies, l’encadrement médical et paramédical», est-il encore souligné dans le communiqué.

Au cours de cette audience, le roi a pris connaissance des premières conclusions de la commission technique interministérielle créée à cet effet. Le souverain a donné ses instructions pour poursuivre la réflexion sur les diverses approches de réforme à l’étude. Un travail qui doit se faire en coordination avec les départements et les organismes concernés, en particulier le ministère de l’Intérieur et celui de l’Economie et des finances. Le roi a réaffirmé, à cet égard, «l’attention particulière qu’il accorde à ce secteur et aux professionnels de la santé et sa volonté de voir ce secteur vital gagner rapidement en efficacité et améliorer profondément son fonctionnement et la qualité de ses prestations. L’objectif étant que les citoyens commencent à percevoir une amélioration concrète dans l’exécution du plan d’action en cours».

Avant de prendre en main le secteur de la santé, le roi Mohammed VI avait tenu, dès le 1er octobre, des séances de travail consacrées au suivi de l’exécution des directives royales contenues dans le discours de la Révolution du roi et du peuple et relatives à la formation professionnelle, indique Al Ahdath Al Maghribia. Le souverain avait accordé une semaine à la commission créée à cet effet pour lui présenter les conclusions de la réforme envisagée. Mais la commission n’a pu terminer sa mission dans le délai fixé et a demandé la prorogation de ce délai.

Après le discours d’ouverture de la nouvelle année législative, le roi Mohammed VI avait appelé à l’émergence d’une classe moyenne rurale. Le souverain avait ainsi reçu, le 19 octobre, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime et du développement rural. Au cours de cette audience, le roi a fait part de l’espoir et l’ambition de voir un monde rural marqué par de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, en particulier pour les jeunes. Le souverain a alors chargé le ministre de l’Agriculture d’élaborer une stratégie globale et ambitieuse pour le développement de ce secteur et de lui en faire parvenir les conclusions.

Au début de la rentrée scolaire, le roi a présidé une cérémonie de lancement du programme de soutien à la scolarité, et ce en application des directives royales contenues dans les discours du Trône et de la Révolution du roi et du peuple. Dans le même cadre, le souverain avait, auparavant, fait le suivi du projet de réforme des centres régionaux d’investissement.

Par Samir Hilmi
Le 08/11/2018 à 19h59