Régions: le PJD n'exclut plus de s’allier à l'opposition

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Changement de tactique du parti de la Lampe. Désormais, il ne refusera plus de tendre la main au parti de l’Istiqlal et à l’Union socialiste des forces populaires chaque fois que la formation des Bureaux de certaines Communes et Régions l’exigera.

Le 08/09/2015 à 14h43

Le Parti Justice et Développement (PJD) a affirmé qu'il n'écartait plus la possibilité de nouer des alliances avec les partis de l'opposition en vue des prochaines élections pour la formation des Bureaux des Communes, des villes et des Régions prévues dans dix jours.

Le PJD qui rejetait des alliances pareilles vient donc de changer de cap. Dans un communiqué publié ce mardi, il a fait part de deux changements dans sa tactique initiale. Il y précise que les réunions de la Commission des alliances présidée par les leaders des quatre partis de la majorité n'ont pas encore débouché sur des ententes concernant l'ensemble des collectivités territoriales où ces formations sont, soit majoritaires, soit présentes en force. Autrement dit, des difficultés pour nouer de solides alliances dans certaines communes existeraient bel et bien. Ce qui a poussé le PJD à étudier l'éventualité de se rapprocher des "partis nationaux". C’est-à-dire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti de l'Istiqlal (PI), mais pas de son farouche adversaire qu’est le Parti Authenticité et Modernité (PAM). Ceci d’autant plus que le scrutin de vendredi n’a débouché sur aucune majorité absolue, obligeant ainsi tous les acteurs de l’échiquier politique à mettre quelquefois au placard leurs référentiels idéologiques et à faire montre de plus de pragmatisme et de sens de l’opportunité. 

Toutefois, le parti de la Lampe a tenu à réaffirmer, de manière officielle, sa volonté de respecter les engagements relatifs aux alliances, au sujet desquelles il a donné son accord à la majorité ; du moins, "jusqu'à la publication de ce communiqué". Le PJD a également réitéré sa décision de demeurer attaché à la logique de la majorité partout où il "possède la majorité absolue".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/09/2015 à 14h43