Sahara: Brahim Fassi Fihri tacle l'Union Africaine

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Dans un courrier adressé au Conseil de paix et de sécurité (CPS), le président du think-tank Amadeus accuse l'Union Africaine de partialité dans le dossier du Sahara. Il dénonce, entre autres, le soutien aveugle de cette organisation aux thèses du Polisario.

Le 04/04/2015 à 19h15

Une partie de l'Union africaine (UA), sans doute manipulée par l'Algérie, semble s'acharner contre l'intégrité territoriale du royaume. Le président de l'Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, a déclaré à LE360 avoir adressé ce samedi un courrier de protestation au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA ainsi qu'à Mme Dlamini- Zuma, présidente sud-africaine de la Commission de l'UA, suite à la publication d'un rapport commun qu'il juge "biaisé, partial" en ce qui concerne la question du sahara marocain.

Dans cette longue lettre dont une copie est parvenue à LE360, Brahim Fassi reproche à ces deux organes d'avoir adopté dans un récent rapport une "approche renforçant le caractère anti-marocain (qui) démontre très clairement la partialité et l’absence totale d’objectivité de l’organisation et de ses institutions vis-à-vis de la question du Sahara". Il dénonce donc le parti pris de ces organes qui font mine d'ignorer complètement les positions du Maroc à l'égard de ce conflit. "A travers le contenu de ces deux documents, a-t-il souligné, la Commission de l’UA se positionne plus que jamais depuis le retrait du Maroc de cette organisation comme étant juge et partie".

L'UA évoque ainsi l'organisation d'un référendum alors que même l'ONU n'en fait pas état dans ses rapports, insiste Brahim Fassi Fihri. "Mme Dlamini-Zuma et le CPS délibèrent sans-gêne sur la question du Sahara, à travers la mise en avant de propositions et décisions biaisées, anachroniques, obsolètes et totalement hostiles au Maroc (...). Leurs décisions démontrent clairement le soutien total et aveugle des instances de l’organisation aux thèses du Polisario".

En conclusion, le président de l'Amadeus estime que "les décisions, recommandations, arguments et éléments avancés dans le rapport de Mme Dlamini-Zuma sur le Sahara ainsi que dans la déclaration du CPS qui s’en est suivie, restent pour la plupart sans fondements juridiques et sont en totale contradiction avec les récentes résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU". Le président d'Amadeus n'exclut pas une prochaine offensive de son organe vers l'UA.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/04/2015 à 19h15