Sahara: la Mauritanie saisit des armes et des munitions de contrebande en provenance de Tindouf

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Revue de presseKiosque360. Peu après avoir déclaré ses frontières Nord-ouest zone militaire, l’armée mauritanienne a intercepté un véhicule transportant des armes et des munitions en provenance des camps du Polisario.

Le 19/07/2017 à 20h38

L’armée mauritanienne a intercepté une cargaison d’armes et de munitions dans le Nord-ouest du pays, déclaré récemment zone militaire fermée. Les armes et les munitions interceptées se trouvaient à bord d’un véhicule en provenance des camps de Tindouf, affirme le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 20 juillet. 

Le journal explique que le véhicule, de type 4x4, a été intercepté par l’armée mauritanienne alors qu’il était en fuite, poursuivi par des éléments armés du Polisario. Selon des sources médiatiques mauritaniennes citées par le quotidien, les individus à bord du véhicule devaient en même temps escorter un convoi de drogue, ce qui confirme l’hypothèse de collusions entre les réseaux de trafic d’armes et de drogue dans la région.

L’armée mauritanienne affirme d'ailleurs que ce véhicule appartenait à un réseau de trafic de drogue, note le journal. La voiture a été repérée grâce à un système de surveillance aérien activé depuis que cette région du Nord-ouest de la Mauritanie a été décrétée zone militaire. Une décision qui avait pour objectif, rappelle le journal, de lutter contre les trafics en tous genres.Toujours est-il que cet incident met à jour, encore une fois, les activités de contrebande auxquelles s'adonnent des éléments du Polisario dans cette zone, par-delà le Mur de sécurité. 

Par ailleurs, le journal Assabah s’intéresse, dans son édition du 20 juillet, à un tout autre type de contrebande qui a eu lieu dans la région. Le quotidien souligne ainsi que des élus locaux, dans la commune rurale de Bir Guendouz, ont organisé un important trafic de poisson marocain vers les camps de Tindouf, en passant par Guerguerat, avec la complicité de contrebandiers appartenant au Polisario. Cette zone est également considérée, affirme la même source, comme un point d’entrée de poisson chinois introduit illégalement au Maroc et vendu pour du produit marocain. 

Par Amyne Asmlal
Le 19/07/2017 à 20h38