Sahara: les pourparlers débutent ce mercredi après-midi à Genève

Horst Köhler et Nasser Bourita

Horst Köhler et Nasser Bourita . DR

L'envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara, Horst Köhler, donnera ce mercredi après-midi au siège de l'ONU à Genève, le coup d'envoi des pourparlers sur le conflit avec la participation des délégations du Maroc, de l'Algérie, du polisario et de la Mauritanie.

Le 05/12/2018 à 12h52

La table ronde aura lieu à huis clos, la presse n'étant pas autorisée à suivre les débats, selon l'ONU.

Vendredi, les pourparlers se poursuivront toute la journée.

Il est prévu que Horst Köhler donne un point de presse à la fin des travaux.

C'est là l'unique programme de cette table ronde fourni par le service d'information de l'ONU.

Le360 a appris que les membres de la délégation marocaine ont tenu ce mercredi matin une séance de travail, destinée à préparer la table ronde sous la présidence de Horst Köhler.

La délégation marocaine est composée de Nasser Bourita, Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU à New York, de Hamdi Ould Errachid, président de la Région de Laâyoune-Sakia Al Hamra, de Ynja Khattat, président du conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab, et Fatima Adil, conseillère municipale de Es-Smara et acteur associatif.

La présence des élus sahraouis des trois régions des provinces sahariennes est là l’évidente reconnaissance de deux importants éléments: ces représentants sont le fruit d'élections neutres et crédibles, selon les termes employés par l’ONU, et que la participation de ces trois élus à ces pourparlers illustre aussi le fait que les séparatistes du polisario ne sont pas les seuls et uniques représentants de la population sahraouie.

Contrairement à des allégations fallacieuses avancées par la presse algéro-séparatiste, l'étape de Genève constitue des «pourparlers» et non des «négociations» sur les intentions des parties, dont celle d'Alger, en vue d'avancer dans le processus de paix et ce, conformément à la résolution 2440 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Cette résolution considère l'Algérie comme «partie prenante» au conflit.

La presse algérienne occulte sciemment cette donne, et estime, à tort, que ces travaux qui ont actuellement lieu à Genève ne sont qu’un «face-à-face» entre la délégation du Maroc et celle des séparatistes.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 05/12/2018 à 12h52