Sahara: les preuves qui accablent le Polisario et l’Algérie

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc, en la personne du chef de sa diplomatie, a remis au secrétaire général de l’ONU des preuves irréfutables quant aux violations par le Polisario des accords de cessez-le-feu de 1991. Les détails.

Le 05/04/2018 à 21h53

Mercredi 4 avril, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a été reçu à l’ONU par Antonio Guterres, le secrétaire général de l’organisation onusienne. Les deux hommes ont débattu des derniers développements de la question du Sahara, mais les détails révélés par la presse nationale sont plus que dignes d’intérêt.

Al Ahdath Al Maghribia, dans sa livraison de ce vendredi 6 avril, affirme que Nasser Bourita avait remis au SG de l’ONU des preuves irréfutables concernant les violations, par les séparatistes, des dispositions des accords de cessez-le-feu.

Le diplomate en chef du royaume a également remis au SG de l’ONU une lettre du roi Mohammed VI recensant les violations des séparatistes avec la bénédiction de l’Algérie, explique la publication.

Dans cette lettre, écrit Al Ahdath, le Maroc a rappelé que ces violations ne sauraient avoir lieu sans la bénédiction et l’encouragement de l’Algérie. Nasser Bourita, lors de cette audience, a remis à Antonio Guterres une série de photos prises par des satellites et attestant bien que les séparatistes ont violé les accords de 1991 en s’installant et en installant des infrastructures militaires dans la zone-tampon et plus précisément à Bir Lahlou et Tifariti. Ces incursions, qui mettent en péril tout le processus politique, ont été recensées entre le mois d’août 2017 et le mois de mars 2018.

Dans un autre article, Al Ahdath revient sur ce qu’il appelle les «sept défaites du Polisario au Conseil de sécurité». A savoir l’injonction qui a été faite aux séparatistes de se retirer de Guerguerat, l’option du référendum qui a été mise de côté, les «niet» du roi Mohammed VI, qui a clairement signifié à la communauté internationale qu’aucune solution n’était acceptable sans prendre en compte l’intégrité territoriale du Maroc. Les séparatistes ont aussi échoué à véhiculer leur thèse selon laquelle le Maroc spoliait les richesses du Sahara, du moment que nos régions sahariennes sont les premières à bénéficier de l’effort de développement consenti par l’Etat.

Cinquième défaite pour les séparatistes, selon Al Ahdath: le Maroc pointe la responsabilité de l’Algérie comme partie prenante du conflit. En plus de cela, l’ONU, par la voix de son SG, a affirmé qu’elle était la seule et unique partie à chercher une solution au conflit. Enfin, et contrairement aux souhaits du Polisario, le rapport de Guterres ne fait aucune mention de l’arrêt de la Cour européenne concernant l’accord de pêche Maroc-UE.

Al Massae s’intéresse également au sujet. Le journal retient surtout, après avoir rappelé l’entrevue de Nasser Bourita avec Antonio Guterres, le fait que le Maroc, par la voix de sa plus haute autorité, montre du doigt l’Algérie en tant que principal protagoniste du conflit: c’est le pays voisin qui héberge, finance et arme les séparatistes.

L’heure de vérité a sonné. Pour Al Massae, le Maroc a décidé qu’il se réservait le droit de recourir à tous les moyens pour préserver son intégrité territoriale. 

Par Moncef El Fassi
Le 05/04/2018 à 21h53